Nord-Kivu: la société civile demande au Gouvernement d’arrêter le dialogue avec le M23

La ville de Munyonyo commonwealth en Ouganda

La société civile du Nord-Kivu appelle le gouvernement congolais à mettre fin aux pourparlers qu’il mène à Kampala avec la rébellion du M23. Elle met également en garde contre toute initiative d’intégration de ces rebelles au sein de l’armée nationale (FARDC), a déclaré, vendredi 8 mars, le vice-président et porte-parole de cette structure.

«Dès qu’on a fini l’ordre du jour connu du peuple, c’est-à-dire l’évaluation de l’accord du 23 mars, tout été clôturé», a estimé le vice-président et porte-parole de la société civile du Nord-Kivu, Omar Kavota. Selon lui, «ce qui se poursuit maintenant à Kampala n’engage plus la population», même si l’ordre du jour des pourparlers adopté par le gouvernement congolais et le M23, mercredi 16 janvier, prévoyait trois autres points à débattre:

  • Les questions sécuritaires
  • Les questions sociales, politiques et économiques
  • Le plan de mise en œuvre.

Les deux parties avaient examiné et adopté, mercredi 6 février, le rapport sur l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009, signé par Kinshasa et l’ancienne rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Ce texte  prévoyait notamment la reconnaissance des grades des anciens rebelles du CNDP au sein de l’armée congolaise, le retour des réfugiés mais également la pacification du Nord-Kivu. Cripsus Kiyonga, ministre ougandais de la Défense et facilitateur de ces pourparlers, avait relevé que sur les trente-cinq points de l’accord de Goma, Kinshasa avait totalement réalisé quinze.

Omar Kavota a invité, de ce fait, les autorités de Kinshasa à mettre formellement fin à ces pourparlers, entamés depuis le 9 décembre 2012. Il a plutôt appelé à l’ouverture urgente des concertations nationales préconisées par le Chef de l’Etat Joseph Kabila depuis fin 2012. D’après la même source, ce «dialogue» demeure le seul cadre propice pour renforcer la cohésion nationale.

Omar Kavota a, par ailleurs, appelé la population à ouvrir l’œil «sur ce piège dans lequel risque de tomber la Gouvernement en reconnaissant à Sultani Makenga (le chef militaire du M23), le grade de général et en intégrant son germe du M23 dans l’armée et dans la police».

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