Procès de 20 Congolais en Afrique du Sud: le tribunal se penche sur la demande de liberté provisoire ce lundi

Une vue de la salle d’audience du tribunal militaire ce 29/04/2011 à Kinshasa, dont au fond les juges du seant et en avant plan, les prévenus lors du procès des presumés insurgés Eniele. Ph John Bompengo/ Radio Okapi

Le procès des vingt Congolais arrêtés en Afrique du Sud et accusés de vouloir renverser le régime de Kinshasa se poursuit au tribunal régional de Pretoria. Cette juridiction traitera, lundi 18 mars, la demande de liberté provisoire de ces Congolais après avoir suivi les différents arguments de l’accusation et de la défense à l’audience du vendredi 15 mars dernier.

Les avocats de la défense ont plaidé pour la libération sous caution de leurs clients afin de leur permettre de vaquer à leurs occupations pour subvenir aux besoins de leurs familles.

Les Congolais arrêtés ont, par le biais de leurs avocats, exprimé leur volonté de se plier aux conditions de la cour si la liberté provisoire leur est accordée et ils ont promis de remettre leurs passeports aux autorités sud-africaines.
L’accusation, qui a repris la parole, a tout de suite balayé les affirmations de ces accusés.

Le procureur a évoqué le fait que la plupart de ces accusés sont arrivés des années plutôt en Afrique du Sud de manière illégale. Pour lui, remettre les passeports ne les empêcherait pas de sortir du pays.

La défense réagira à ces propos de l’accusation le lundi prochain. C’est juste par la suite que le juge prendra une décision quant à la remise en liberté provisoire ou pas des Congolais.

La justice sud-africaine reproche à ces Congolais d’avoir voulu déstabiliser le régime de Kinshasa. Ils auraient promis aux infiltrés des services de renseignements sud-africains des concessions minières en échange d’une formation militaire.

Au moment de leur arrestation, ils étaient dix-neuf. Le vingtième, chef du groupe, a été arrêté par la police sud-africaine le 10 février et il porte le nom d’Etienne Kabila. Ce dernier prétend être l’un des fils de Laurent Désiré Kabila, père et prédécesseur de l’actuel président de la RDC, Joseph Kabila.

Ces hommes appartiendraient à l’Union démocratique des nationalistes pour le renouveau (UNR). A en croire le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende, ils auraient été arrêtés en possession de 5 000 fusils AK47, 500 roquettes TKM, des missiles sol-air, 50 valises satellitaires, 200 Talkies-walkies et 1000 grenades offensives.

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