RDC : selon la Monusco, les hommes fidèles à Bosco Ntaganda sont «en débandade»

Une vue de la salle de conférence de la Monusco, pendant le point de presse hebdomadaire à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

S’exprimant lors de la conférence de presse des Nations unies mercredi 20 mars à Kinshasa, le porte-parole militaire de la Monusco, le lieutenant colonel Félix prospère Basse a affirmé que les hommes fidèles à Bosco Ntaganda sont «en débandade», après avoir traversé la frontière rwandaise au niveau de Gasizi.

 « Je pense qu’au point où nous en sommes, les éléments de Bosco Ntaganda sont en débandade. Ils ont traversé la frontière au niveau de Gasizi. Ils ont été interceptés par les forces de défense rwandaises le long de cette frontière. Et présentement, nous attendons voir quelle sera la suite à donner aux événements », a déclaré le lieutenant colonel Félix Prosper Basse, au cours de la conférence des Nations unies à Kinashasa.

Délogés de Kibumba au Nord-Kivu, la plupart des combattants et des cadres de la faction du M23 fidèle à Bosco Ntaganda mais dirigée par Jean-Marie Runiga ont trouvé refuge au Rwanda voisin. Parmi eux, le chef militaire, colonel Baudouin Ngaruye, et le lieutenant-colonel, Séraphin Mirindi.

Cette information a été confirmée par le ministère des Affaires étrangères du Rwanda qui a indiqué que ces hommes ont été désarmés dès leur arrivée sur le territoire rwandais et « conduits vers un lieu sûr ».

Concernant le sort réservé à ces hommes, le porte-parole militaire de la Monusco a indiqué qu’il appartient au gouvernement congolais de décider sur les dispositions à prendre les concernant.

« Je voudrais juste ici souligner ou affirmer la souveraineté du gouvernement congolais relativement aux dispositions qu’il faudra prendre contre tout ex-élément de Bosco Ntaganda du M23. Parce que je ne partage pas l’idée selon laquelle c’est la communauté internationale qui impose au gouvernement congolais les mesures ou les mécanismes à mettre en œuvre pour éventuellement trouver des solutions aux problèmes récurrents de l’Est », a-t-il dit.

Le lieutenant colonel Félix Prosper Basse a ajouté que la Monusco « suit de très près cette situation ».

« Mais toujours est-il qu’au niveau de la Monusco, nous suivons de très près cette situation là qui, comme vous le savez, a eu des impacts très négatifs sur les populations civiles dont nous sommes responsables en ce sens que notre mandat nous permet de les protéger », a poursuivi le porte-parole militaire de la Monusco.

Lire aussi sur radiookapi.net: