RDC : arrestation de deux hommes accusés d'avoir comploté pour tuer Joseph Kabila

Joseph Kabila Kabange, président congolais le 14/10/2012 au palais du peuple à Kinshasa, lors de la conférence de presse marquant la clôture du 14ème sommet de la francophonie. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le ministre congolais de l’Intérieur, Richard Muyej, a présenté ce vendredi 22 mars à Kinshasa deux personnes accusées d’avoir comploté pour tuer le président Kabila. L’une de deux personnes arrêtées, présentée comme le chef d’une bande dénommée « Mouvement débout Congolais », est un Belge d’origine congolaise dénommé Kanku Mukandi Jean-Pierre. Lui et son présumé complice, l’agent de police Mandimba Mongombe alias Cobra, auraient été arrêtés en possession d’armes et de munitions. Le ministre de l’Intérieur a déclaré que des militaires de l’armée congolaise et des policiers faisaient également partie de la bande.

« Ce sujet belge d’origine congolaise, Kanku Mukandi Jean-Pierre, n’a pas nié les faits qui lui sont reprochés et est passé aux aveux sur procès-verbal. Il a reconnu être le fondateur du Mouvement debout Congolais (MDC). Il a reconnu avoir tenu plusieurs réunions à Kinshasa avec ses complices militaires et civils en confiant à chacun un rôle précis en vue d’exécuter un plan d’attaque de la ville de Kinshasa qu’il avait amené de l’Europe », a expliqué Richard Muyej.

A en croire le ministre, Kanku Mukandi Jean-Pierre a également reconnu que « ce plan d’attaque de la ville de Kinshasa et d’élimination physique du chef de l’Etat a été adopté à la grande réunion tenue et présidée par lui-même le 20 janvier 2013 à Kinshasa sur avenue de l’Université non loin de l’arrêt Muyombe au quartier Livulu dans la commune de Lemba ».

Pour Richard Muyej, le Belge s’est notamment rendu coupable de fait d’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat par :

  • L’espionnage
  • Le complot contre la vie et la personne du Chef de l’Etat
  • Le recrutement
  • La détention illégale d’armes et munitions de guerre
  • L’incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline.

Le ministre de l’Intérieur a également cité les armes et munitions qui auraient été saisies sur les deux hommes présentés à la presse. Il s’agit notamment de trois AK, un Uzi et de deux roquettes.

Richard Muyej a annoncé que les deux hommes seront déferrés devant « les juridictions compétentes ».

Lire aussi sur radiookapi.net: