Katanga: Richard Muyej annonce une campagne de sensibilisation sur la décentralisation

Richard Muyej, ministre congolais de l’Intérieur à Goma (Photo Jonathan Lorrillard)

Une campagne de sensibilisation sur la décentralisation sera lancée au Katanga à partir du mois d’avril. Le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej l’a annoncé à Radio Okapi, vendredi 29 mars à Lubumbashi, à l’issue d’une réunion avec les notables et les autorités de la province au sujet de l’entrée des miliciens Maï-Maï Bakata Katanga à Lubumbashi le samedi 23 mars dernier.

 

Richard Muyej a expliqué que cette campagne de sensibilisation se poursuivra jusqu’au mois de juillet.

Au cours de la réunion d’évaluation de la situation sécuritaire au Katanga, les notables ont affirmé que les frustrations et les positions contradictoires par rapport à des questions politiques telles que le découpage territorial, la décentralisation ou le fédéralisme seraient à la base de l’insurrection des Maï-Maï à Lubumbashi. 

Richard Muyej dit joindre sa voix à celle des notables. Il a appelé les acteurs politiques de la province à modérer le débat, en tenant un discours responsable sur la décentralisation.

« Je crois que c’est de la confusion inutilement entretenue… Faire peu de démagogie, peu de populisme, tenir un discours objectif parce que nous devons aider notre population à comprendre », a exhorté le ministre de l’Intérieur avant d’affirmer que « le découpage se fera d’une manière progressive et responsable ».

Richard Muyej estime qu’il faut tout faire pour que la situation vécue le 23 mars à Lubumbashi ne se répète plus.

« C’est que nous avons vécu dernièrement est une grande humiliation. Et nous devons tirer des leçons. Nous allons prendre des mesures pour essayer de rétablir une sécurité durable » a-t-il promis.

Samedi 23 mars dernier, des miliciens Maï Maï Bakata Katanga sont entrés à Lubumbashi créant la panique dans cette ville, chef-lieu de la riche province minière du Katanga. Des accrochages entre ces miliciens et les forces de l’ordre ont fait une vingtaine de morts, selon un bilan officiel. Plus de 200 miliciens ont ensuite rendu leurs armes, le même jour, au bureau local de la Mission de l’Onu pour la stabilisation en RDC. Le lendemain, ils ont été transférés à la prison de N’dolo à Kinshasa où ils sont auditionnés par un auditeur militaire.

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