Kinshasa : la VSV dénonce « l’enlèvement » d’un travailleur de l’entreprise JAC Motors

Un homme lisant une banderole devant le siège de lONG, la Voix des Sans-Voix (VSV), à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La Voix de sans voix dénonce l’arrestation d’Augustin Tshiamala Bakajika, travailleur de JAC Motors, une entreprise de vente d’automobiles et sa détention pendant six jours à l’Etat-Major de la Direction des renseignements militaires (DRM, ex-Demiap) ici à Kinshasa. Dans un communiqué signé jeudi 9 mai, la VSV a déploré le fait que le patron de la victime, Firas Yahfoufi, de nationalité libanaise, qui l’a fait arrêter, use du trafic d’influence en recourant à un officier supérieur dans un différend de travail. Accusation rejetée par Firas Yahfoufi.

Le premier directeur exécutif adjoint de la VSV, Rostin Manketa a recommandé des sanctions exemplaires à l’encontre de toutes les personnes qui font du nom et de la fonction du chef de l’Etat, un fond de commerce pour leurs intérêts personnels.

« La victime monsieur Tshiamala est un mécanicien employé aux établissements Jac motors, il est arrivé que son chef hiérarchique monsieur Idar l’aurait obligé de travailler très tard, et monsieur Tshiamala n’a pas accepté cela. Sur base de cela, il y a eu une altercation entre l’employé et son chef hiérarchique, ce qui fera que monsieur Firas qui est le patron de ces établissements profitera de cette situation pour faire appel au colonel Biamungu qui aurait des liens très étroit avec lui. Celui-ci s’amène sur le lieu escorté par trois policiers qui procéderont à l’enlèvement de Tshiamala qui sera acheminé à l’Etat-major de la direction de renseignement militaire où il sera détenu pendant six jours avant sa relaxation ».

Rostin Manketa trouve inacceptable que quelqu’un instrumentalise un officier supérieur à des faits tout à fait personnel.

Firas Yahfouti a rejetté cette version des faits. Il explique que le travailleur dont il est question a commis une faute professionnelle et a créé des troubles sur le lieu de travail. Cela a obligé la direction de l’entreprise à faire recours à la police nationale congolaise pour remettre de l’ordre. Firas Yahfouti nie catégoriquement d’avoir usé le trafic d’influence.

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