Kampala : la délégation congolaise attend de la médiation l’agenda de la suite des travaux

La délégation de la RDC a demandé à la médiation ougandaise de lui proposer « exactement l’agenda et la durée des travaux » pour clôturer les pourparlers de Kampala qui ont débuté depuis le 9 décembre dernier. C’est ce qu’a indiqué jeudi 13 juin, le coordonnateur du mécanisme de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, François Mwamba. Mercredi, les délégués de Kinshasa se sont entretenus avec le médiateur Crispus Kayonga pendant près de 5 heures.

« Nous avons apporté un message à cette médiation quant à savoir à partir de maintenant, quel va être exactement l’agenda et pendant combien de temps cette médiation pense pouvoir régler ce problème », a déclaré François Mwamba. Il était accompagné du chef de la délégation, Raymond Tshibanda, et du chef des experts à ces pourparlers, l’Abbé Malumalu.

En attendant la réponse de la médiation, François Mwamba dit espérer que « jusqu’au début de la semaine [prochaine], il se passera quelque chose ».

« A ce stade, on nous a écoutés, on a réceptionné notre message, attendons, laissons à cette médiation le temps de se retourner, vous savez qu’un ministre qui reçoit des propositions se réfère [à sa hiérarchie]. Laissons-leur le temps », a-t-il souligné.

La délégation du M23 est à Kampala depuis dimanche 9 juin, pour reprendre les négociations avec le gouvernement de la RDC.

Commentant cette reprise des travaux, François Mwamba dit « avoir pris acte du retour de la délégation du M23 à Kampala et de la volonté de la médiation de faire non seulement reprendre les travaux, mais aussi de les clôturer ».

Mais la fin de ces travaux est conditionnée par un consensus entre les deux parties sur les points à débattre. Pour le M23, il faut épuiser les trois points non encore traités :

  • La question de la sécurité
  • La question du social et de la bonne gouvernance 
  • La question du mécanisme de vérification et de contrôle des frontières.

Ce qu’avait refusé Kinshasa, estimant que toutes les revendications du M23 ont été vidées dans le rapport concernant l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009 adopté par les deux parties mercredi 6 février.

L’évaluation de l’accord du 23 mars était d’ailleurs la principale revendication des rebelles. Mais après avoir occupé au mois de novembre 2012 la ville de Goma, ils avaient élargi leurs revendications notamment aux questions sécuritaires, politiques, juridiques, économiques, sociales et de développement.

Les pourparlers de Kampala ont débuté le 9 décembre 2012. Ils ont été interrompus au mois de mars dernier suite à la scission du M23.

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