Le chef de poste d’encadrement de Bendera à 120 km au nord de Kalemie (Katanga) a appelé, mardi 18 juin, les parents à profiter de nouvelles écoles construites par l’Unicef dans la région pour scolariser leurs enfants. Une centaine d’entre eux passent une bonne partie de leur temps dans les mines d’or. Cette situation qui préoccupe les autorités locales.
Gédéon Kakudji Kalama, le chef de poste d’encadrement administratif de Bendera, a exprimé à la délégation des humanitaires en visite dans la zone son inquiétude face au faible taux de scolarisation des enfants.
Il envisage de fermer les carrières d’exploitation artisanale de l’or situées près des écoles.
«Moi, je [vais] demander aux carrières proches des établissements scolaires de disparaitre et que les parents aillent chercher de l’or et les enfants, [aillent] à l’école. On est en train de sensibiliser les parents pour comprendre le bien fondé de faire étudier leurs enfants», affirme Gédéon Kakudji.
Bendera compte douze écoles, dont seules trois donnent des enseignements des humanités pédagogiques pour une population estimée à trente-trois mille habitants qui vivent dans 24 villages.
Depuis 2012, l’Unicef construit des écoles essentiellement dans les milieux où peu d’enfants vont à l’école, souligne Gédéon Kakudji.
La présence des groupes armés et la prolifération des sites miniers dans le nord du Katanga constituent notamment des facteurs qui favorisent l’exploitation abusive des enfants.
Le chef de service du Genre, de la Famille et de l’Enfant, Fatuma Kamona, a affirmé, dimanche 16 juin, que cinq mille enfants, filles et garçons, qui constituent une main d’œuvre gratuite et assurée sont utilisés dans les sites miniers d’exploitation artisanale.
Plus de deux mille autres enfants sont enrôlés dans les groupes armés, par exemple à Kiyambi, à Shamwana, dans le territoire de Manono, selon la même source.
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