Isangi : les comités locaux gérant la traversée du fleuve démis de leurs fonctions

Pêcheurs sur le fleuve Congo, au niveau du Pool Malebo, non loin de Kinshasa. 2004.

Désormais les traversées communes se feront par toute personne ayant obtenu un permis d’exploitation des fleuves et des rivières à Isangi auprès des chefs de secteur, chefferies ou cités. L’administrateur du territoire d’Isangi en Province Orientale, Makanda Mwamba l’a déclaré vendredi 28 juin à la presse. Il a démis de leurs fonctions les membres d’une dizaine de comités de gestion de traversée du fleuve et des rivières dans ce territoire.

Selon l’administrateur du territoire d’Isangi, cette décision vise à lutter contre la mauvaise gestion de plusieurs dizaines de millions de Franc congolais générés par ces ports locaux.

Cela devrait aussi mettre fin aux tracasseries de différentes formes. En effet, Makanda Mwamba a expliqué qu’il a pris cette décision après avoir reçu plusieurs plaintes de tracasseries et des tarifications exorbitantes des traversées.

La société civile d’Isangi a salué cette décision. Elle a indiqué que le coup élevé de la traversée décourage les opérateurs économiques à se rendre dans les villages pour acheter les produits agricoles. Par conséquent, ces produits pourrissent dans ces milieux.

Elle cite le cas de la rivière Lotuli au point kilométrique 61, sur la route Kisangani – Yangambi ou la traversée d’un véhicule par radeau se négocie entre 30 et 50 $US au lieu de 10 $, le prix officiel. Les motos payent 1500 FC (soit 1.5 $) au lieu de 500 (0.50$).

A Isangi, les piétons déboursent 1000 FC (soit environ 1 $ US) au lieu de 100 (0.1$) ou 200 Francs (0.2$).

Dans le secteur Luete, la population a refusé de se rendre au marché de Ligasa il y a plus d’un mois, en signe de protestation contre le cout de la traversée qu’il juge trop élevé.

Certains membres de ces comités incriminés disent verser tous ces frais auprès de chefs des entités. Un point de vue rejeté par ces autorités.

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