Concertations nationales : Joseph Olengankoy appelle à la conscience politique des Congolais

Joseph Olenga Nkoy le 25/07/2013 à Kinshasa, lors d’une conférence de presse au siège de son parti politique. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le président des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (Fonus), Joseph Olenga Nkoy estime que le plus important dans les concertations nationales est la conscience des acteurs politiques pour trouver des solutions face à la crise qui prévaut au pays. Il l’a dit jeudi 25 juillet au cours d’une conférence de presse organisée à Kinshasa. Selon lui, les participants à ce forum ne doivent pas passer leur temps à débattre sur le nom à donner à ces assises.

« Qu’on ne joue pas le jeu de mots. Dans le cas contraire, nous allons perdre beaucoup de temps. Il faut qu’il y ait une concertation tripartite la société civile, la mouvance présidentielle et l’opposition politique pour élaborer le règlement d’ordre intérieur et le proposer à la plénière », a déclaré Joseph Olengankoy.

Olenga Nkoy a affirmé que l’origine de la crise actuelle provient des élections de 2011 avec deux acteurs principaux Etienne Tshisekedi et le président Kabila.

Ces concertations nationales, « sont très importantes pour décanter cette crise », a déclaré le président des Fonus.

Les opposants ont contesté la réélection de Joseph Kabila à la présidentielle de 2011 entachée de nombreuses irrégularités, selon des observateurs. Cette situation avait divisé la classe politique dont une partie réclamait un dialogue.

En juin 2013, le président Kabila a créé par ordonnance les concertations nationales qu’il avait promise six mois plus tôt pour recréer la cohésion nationale face à la guerre dans l’est de la RDC. Les opposants estiment que la question de sa « légitimité » devait figurer au menu de ces assises.

Les concertations nationales seront dirigées par les présidents de deux chambres du parlement.

Mais Joseph Olengankoy pense que le président du Senat, Léon Kengo wa Dondo ne peut pas représenter l’opposition car il n’a jamais eu mandat de le faire.

Quant à la médiation de ces concertations nationales, les Congolais seuls sont mieux placés pour résoudre leurs propres différends, a souligné Olengankoy alors que d’autres leaders de l’opposition réclament une facilitation africaine.

« Dans tout système de dialogue, le médiateur des médiateurs, c’est d’abord la conscience politique des acteurs en présence. On peut emmener n’importe quel médiateur d’où qu’il vienne, si les acteurs congolais n’ont pas conscience de relever le défi de leur pays, on n’arrivera jamais, alors jamais à trouver de solutions », a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, Joseph Olengankoy a salué les exploits de FARDC qui ont repris les hostilités face aux rebelles du M23 au Nord-Kivu à la mi-juillet. Sur ce point encore, il pense que la prise de conscience de l’armée pourra résoudre le problème sécuritaire de l’Est de la RDC.

Lire aussi sur radiookapi.net: