Les habitants des territoires de Rutshuru et Nyirangongo (Nord-Kivu) accusent le M23 de détenir les prisonniers dans des mauvaises conditions. Selon eux, les détenus manquent de nourriture, d’autres subissent la torture ou des violences des diverses natures.
Ces détenus croupissent pendant des semaines, voire des mois, dans les cachots du M23, si elles ne sont pas en mesure de payer les amendes qui leur sont imposées. Ces amendes varient entre 30 et 500 dollars américains, selon des sources concordantes à Rutshuru.
Les personnes arrêtées se comptent parmi celles que le M23 accuse de communiquer sur des sujets politiques et sécuritaires contre ce mouvement rebelle, indiquent les mêmes sources. C’est le cas d’un commerçant connu de Rutshuru-centre, Bateji Mutumayi, arrêté depuis 3 semaines pour avoir reçu un message téléphonique qui parlait de l’échec du M23.
Parmi les lieux de détention connus figurent la prison centrale de Pena, celle de Nyongera, mais aussi les cachots de kiwanja et Rumangabo. La population de Rutshuru lance un cri d’alarme à toute organisation ou instance à même d’amener le M23 à mettre fin à ce calvaire.
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