Nord-Kivu: deuxième journée «ville-morte» ce dimanche à Oïcha

Des cendres d’une boutique incendiée le 28/05/2012, lors de la dispersion de vendeurs sur des artères principale de la ville de Kinshasa par la police. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Plusieurs agglomérations du territoire de Beni (Nord-Kivu) ont observé, samedi 10 et dimanche 11 août, des journées «ville-morte» pour dénoncer l’insécurité dans leur contrée. Selon des sources concordantes, les activités socio-économiques sont restées quasiment paralysées, durant ces deux jours, dans ces localités, notamment à Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni.

La population de cette partie du Nord-Kivu a ainsi répondu à l’appel de la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu qui appelle les Forces armées de la RDC (FARDC) et la Monusco à lancer des opérations offensives contre les rebelles.

Ces rebelles sèment l’insécurité et la désolation dans la chefferie de Watalinga et dans le secteur Beni-Mbau, vidé, depuis deux ans, de ses habitants.

Selon la société civile de Beni, les ADF-Nalu ont kidnappé au moins 600 civils dont 3 prêtres, 4 agents de Médecin sans frontière (MSF) et un médecin d’Oïcha, en l’espace de deux ans.

«La population essaie de répondre au mot d’ordre de la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu. Il est temps que le gouvernement se mette en œuvre avec des actions de grande envergures et cela devrait être accompagnées par la brigade tant attendue de la Monusco qui a beaucoup trainé », a indiqué le président de la société civile de Beni, Eddy Kataliko.

L’administrateur du territoire de Beni, Amisi Kalonda, a confirmé l’effectivité du suivi de ce mot d’ordre dans plusieurs localités notamment à Oïcha, chef-lieu du territoire où seuls des cultes d’action de grâce sont organisés.

Le vendredi 9 aout, le président de la société civile du Nord-Kivu, Thomas d’Aquin Mwiti, avait appelé la population de la province à observer, mardi 13 août, une «journée-ville morte», en mémoire des victimes de la guerre du M23. Il avait lancé cet appel au terme de l’ultimatum de sept jours que son organisation avait lancé à la brigade d’intervention de la Monusco.

La société civile du Nord-Kivu avait demandé à cette brigade de lancer les opérations offensives contre les groupes armés dont le M23. Samedi à Goma, la population a demandé à la société civile de mener des actions de plus grande envergure en vue d’un rétablissement de la sécurité au Nord-Kivu.

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