Nord-Kivu: deuxième journée "ville-morte" à Beni

La population de la ville de Beni, à 350 km au Nord de Goma (Nord-Kivu), observe depuis deux jours des journées «ville-morte». Des sources concordantes indiquent que la ville de Beni ressemble depuis mardi à une ville fantôme où boutiques, magasins, banques, stations services et petits commerces sont fermés. La population de Beni répond ainsi à l’appel de la  société civile locale qui appelle la Brigade d’intervention de la Monusco à traquer les rebelles du M23, des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), des ADF-Nalu et les miliciens Maï-Maï.

Ces journées « ville-morte » visent aussi à pousser les Forces armées de la RDC (FARDC) à poursuivre les opérations militaires dans les zones de combats au Nord-Kivu.

Selon le président de la société civile de Beni, Gilbert Kambale, les groupes armés sont la cause principale de l’insécurité et de la souffrance des  populations civiles dans les territoires de Rutshuru, Beni et Lubero.

Il a indiqué qu’après ces deux journées, d’autres «actions de plus grande envergure» vont se poursuivre jusqu’à l’aboutissement de leurs revendications.

Vendredi dernier, les commandants de la Force de la Monusco et celui de la Brigade d’Intervention, en mission à Béni, avaient rencontré la société civile. Celle-ci avait exprimé sa satisfaction après avoir discuté avec les généraux Carlos Alberto da Cruz et Aloys Mwakibolwa. Mais elle dit attendre des actions concrètes.

Le conseil de sécurité de l’ONU a doté la brigade d’intervention d’un mandat offensif. Elle est appelée à neutraliser les groupes armés opérant dans l’est de la RDC dont le M23.

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