Le Kasaï-Occidental manque de prisons viables

Un prisonnier dans l’enceinte de la prison de Lodja le 18/01/2003, lors d’une visite des quelques responsables des agences des Nations unies le 18/1/2003. Ph- Don John

Une délégation nationale du Programme d’appui à la reforme de la justice est arrivée à Kananga (Kasaï-Occidental) lundi 23 septembre en provenance de Kinshasa via Ilebo. Elle vise à entrevoir, avec les autorités provinciales, les possibilités d’améliorer l’accès à la justice et au droit, notamment par la construction et/ou la réhabilitation d’infrastructures judiciaires et pénitentiaires. Dans certains coins de cette province, les maisons carcérales sont soit inexistantes soit très délabrées.

Pour une meilleure administration de la justice au Kasaï-Occidental, les prisons devraient soient être réhabilitées ou délocalisées. De nouvelles maisons carcérales devraient également être construites, d’après plusieurs missions de la Monusco de Kananga sur le terrain.

Il ressort du rapport de ces missions que les prisons de Dekese, Dikaya, Ilebo, Kazumba et Luiza nécessitent une réhabilitation. Ces vieilles bâtisses devraient être retouchées en vue d’améliorer les conditions de détention et minimiser les évasions, selon une source proche de la mission onusienne.

A Kananga, la capitale provinciale, la prison centrale offre les conditions minimales de sécurité. Cependant, elle est menacée de tous côtés par des têtes d’érosions.

La ville de Tshikapa ne dispose pas de prison à proprement parler. Les détenus sont gardés dans un vieux bâtiment d’une société minière. Les évasions et les décès sont récurrents dans cette maison carcérale. Cette situation nécessite l’aménagement d’une nouvelle prison répondant aux normes.

Une situation similaire s’observe dans la cité de Mweka. Sur place, les détenus de différents sexes sont gardés dans un dépôt  des produits vivriers de 6 mètres sur 6. Il n’y a aucune garantie de sécurité. Les fissures sur les murs permettent aux détenus de voir tout ce qui se passe à l’extérieur et même de causer avec des passants.

A Dimbelenge, la prison a été détruite par des obus durant la guerre de 1998, entre les forces gouvernementale et les rebelles du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD). Depuis lors, les prisonniers sont incarcérés dans des cachots de la police, avant leur transfèrement à Kananga.

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