Les élus du Nord-Kivu alertent le gouvernement sur une « attaque imminente » du Rwanda

Des soldats congolais au Nord-Kivu le long de la frontière avec le Rwanda. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Le Caucus des députés nationaux du Nord-Kivu demande au gouvernement congolais de prendre au sérieux la menace « d’une attaque imminente » du Rwanda contre la RDC. Dans une déclaration rendue publique mercredi 16 octobre à Kinshasa, ces députés invitent le gouvernement à récupérer la zone occupée par les rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu.

Ces dernières semaines, des responsables de la société civile du Nord-Kivu ont fait état d’un renforcement des positions du M23. Ces rebelles auraient reçu les renforts des militaires rwandais et ougandais.

Dans un mémo adressé au chef de l’État congolais et au président de l’Assemblée nationale, les députés du Nord-Kivu ont demandé à ces deux autorités de déclarer l’état de siège dans les territoires de Rusthuru, Masisi et Nyiragongo.

« Au gouvernement de la République nous exigeons à ce qu’il prenne au sérieux la menace d’une attaque imminente par le Rwanda contre la RDC. Par conséquent, il faut que le gouvernement puisse prévoir des moyens effectifs pour poursuivre l’offensive militaire et diplomatique en vue de récupérer la zone occupée par les supplétifs du Rwanda,  le M23 », indiquent-ils dans leur déclaration.

Ils appellent par ailleurs la Monusco à activer sa brigade d’intervention et la communauté internationale à condamner fermement les actions du gouvernement rwandais.

Dans ce document, les élus réclament également que la commission tripartite RDC-Rwanda-HCR identifie les populations venues du Rwanda et installées à Jomba dans le territoire de Rutshuru au début du mois d’octobre.

Ces familles estimées à environ deux cents sont présentées par le M23 qui occupe cette zone comme des réfugiés congolais de retour dans leur pays.

Les députés du Nord-Kivu exigent également la fin des pourparlers entre les rebelles du M23 et le gouvernement congolais à Kampala. Selon eux, ces discussions sont une « distraction » et une « dépense supplémentaire » pour notre gouvernement.

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