Nord-Kivu: Martin Kobler envisage des solutions urgentes pour sécuriser Pinga

Conférence de presse de l’Onu le 28/08/2013 à Kinshasa, animée par le patron de la Monusco, Martin Kobler. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le chef de la Monusco, Martin Kobler, a déclaré qu’il envisageait des solutions urgentes à la situation sécuritaire dans la localité de Pinga, située à près de 200 km au Nord-Ouest de Goma (Nord-Kivu). Il a visité ce vendredi 8 novembre cette localité occupée par les hommes du chef milicien Ntabo Ntaberi Cheka de Nduma Defense of Congo (NDC).

«C’est très intéressant de voir la situation d’ici. Nous avons combattu le M23 et j’ai vu des visages heureux. Dans les autres territoires du Nord-Kivu comme ici, je ne vois pas de visages heureux parce que les gens sont torturés et ils sont sous la direction des groupes armés. C’est notre tâche de changer cette situation», a indiqué Martin Kobler.

Les autorités coutumières locales, qui craignent les conséquences d’une opérations militaire contre la milice de Cheka, ont recommandé au chef de la Monusco de privilégier plutôt un dialogue avec ce chef milicien.

C’est depuis 2010 que les combattants de NDC, majoritairement de l’ethnie Nyanga, et ceux de l’Alliance pour un Congo libre et souverain (APCLS) de l’ethnie Hunde vivent à couteaux tirés dans cette contrée. Les notables de deux communautés tentent de réconcilier les deux groupes armés, sans succès.

Ces affrontements, dont le dernier en date remonte au 20 octobre dernier, ont des conséquences désastreuses sur la vie sociale et économique de la population de cette contrée.

Des écoles, hôpitaux, commerces et autres activités de cette partie du Nord-Kivu tournent au ralenti. Quelques centaines de familles y vivent encore dans des conditions difficiles.

Le Bureau d’étude, d’observation et de coordination pour le développement du territoire de Walikale (Bedewa)  avait invité, en octobre dernier, l’autorité provinciale du Nord-Kivu à tout mettre en œuvre pour stopper la violence dans la région de Pinga.

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