Les envoyés spéciaux de la communauté internationale présents à Kampala pour la signature d’un accord de paix entre le gouvernement de la RDC et le M23 regrettent que les deux parties n’aient pas conclu un accord lundi 11 novembre à Kampala. Dans un communiqué publié dans la soirée depuis Entebbe, ils notent que « les parties n’ont pas exprimé de différences sur les points importants du projet de document » à parafer mais ne sont pas parvenues à un accord sur le format ».
Le gouvernement congolais et le M23 devaient signer lundi 11 novembre un accord de paix sanctionnant la fin des pourparlers de Kampala qui durent depuis onze mois. Mais la délégation congolaise n’a pas souhaité rejoindre celles de la communauté internationale et du M23 présentes dans le palais présidentiel d’Entebbe. Kinshasa a refusé de signer un « accord » comme l’indique l’intitulé du document présenté par la facilitation mais se dit plutôt prêt à signer une « déclaration ».
Les envoyés spéciaux indiquent que « malgré un changement dans la situation militaire, il importe qu’il y ait une conclusion politique au dialogue ».
Ils invitent instamment les parties à résoudre les différences en ce qui concerne le format du document et à rester attachées à un règlement pacifique du conflit.
Les envoyés spéciaux soulignent en outre que « toute solution doit permettre la poursuite de l’obligation de rendre compte pour ceux qui ont commis des crimes de guerre, des crimes de génocide et des crimes contre l’humanité, y compris les crimes de violence sexuelle et de recrutement d’enfants soldats, ainsi que d’autres violations graves des droits de l’homme ».
Les envoyés spéciaux cités dans ce document sont :
- L’envoyée spéciale du Secrétaire général dans la région des Grands Lacs, Mary Robinson
- L’envoyé spécial des Etats Unis pour les Grands Lacs et la République démocratique du Congo (RDC), Russ Feingold
- Le représentant spécial de l’Union africaine, Boubacar Diarra
- Le coordonnateur principal de l’Union européenne pour la région des Grands Lacs, Koen Vervaeke
- Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC, Martin Kobler
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