Kinshasa : les diabétiques éprouvent des difficultés à se faire soigner

Hôpital du cinquantenaire à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les personnes souffrant du diabète éprouvent d’énormes difficultés pour se faire soigner. Ils l’ont déclaré jeudi 14 novembre à l’occasion de la journée mondiale de diabète. Il faut débourser 6 800 francs congolais (7.3 dollars américains) par jour pour s’acheter de l’insuline, un produit qui leur est recommandé. Selon eux, ce médicament coûte cher et se fait rare.

« Je suis diabétique depuis 15 ans. Au début je prenais Glucofage, et je l’ai pris pendant 6 à 7 ans. Maintenant, je suis sous traitement d’insuline. Une ampoule d’insuline me coute entre 4000 à 4800 francs. Je me fais des injections deux fois par jour. Une injection coûte 1000 francs. Dès que ça se termine j’en achète d’autres.  On ne nous les donne pas gratuitement, nous prenons nous même en charge notre traitement. C’est vraiment une souffrance », a affirmé Léonie Gangira, une diabétique.

Léonie Gangira explique que cette maladie l’avait même plongé dans la peur de consommer d’autres aliments.

« Auparavant, j’avais peur de manger le foufou [pate] de  maïs ou de manioc. Après, à l’hôpital on m’a rassurée que je pouvais tout manger, sauf du sucre. Dans le thé je mets du  sucre édulcoré, le sucre recommandé aux personnes soumises à un régime alimentaire moins sucré ou sans sucre », a-t-elle déclaré.

Léonie Gangira demande au gouvernement congolais de prendre en charge les malades diabétiques.

Au moins 11% de la population congolaise est affectée par le diabète, a indiqué le président de l’association «Vaincre le diabète en RDC». Le médecin rappelle que cette maladie n’est curable que si elle est dépistée à temps.

Selon le Dr Menza, les personnes diabétiques présentent souvent ces symptômes : ils boivent beaucoup d’eau, ils urinent abondamment, ils ressentent tout le temps le besoin de manger et ils maigrissent.

Il appelle les personnes encore saines à mener une vie descente, apprendre à manger moins gras, moins riche en glucides, et à faire beaucoup d’activités physiques pour pouvoir utiliser  le sucre apporté dans leur alimentation.

«L’éducation pour le diabète» est le thème retenu pour cette journée en 2013.

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