Nord-Kivu : des houes et médicaments pour la population de Rutshuru

Des enfants de Rutshuru (Nord-Kivu) après que les FARDC ont libéré ce territoire de l’occupation des rebelles du M23 (Mercredi 13 novembre 2013).

La délégation du gouvernement central et les membres du Parlement congolais, en mission dans le Nord-Kivu, sont arrivés jeudi 21 novembre pour la première fois dans la cité de Kiwanja, en territoire de Rutshuru, depuis sa reprise au M23 par l’armée il y a deux semaines. Les sept ministres apportaient notamment du matériel aratoire, soit 10 000 houes, ainsi que 12 tonnes de médicaments à cette population meurtrie pendant plus d’une année par la rébellion.

Le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej Mangez, a appelé à la population de Kiwanja à l’unité.

Pour que la paix acquise au prix du sang soit durable, il faut absolument semer l’amour entre les communautés qui doivent se rapprocher pour qu’elles vivent à l’unisson, a-t-il assuré.

L’objectif, selon le ministre, est de permettre au gouvernement congolais de bien mener son programme de reconstruction dans cette partie du Nord-Kivu.

«A long terme, moyen terme et court terme, le chef de l’État voudrait changer le visage du Nord-Kivu, une province qui a énormément d’atouts. Il faudrait rapidement des efforts et des moyens pour que ces atouts deviennent des possibilités pour toute la République», a-t-il signifié.

Le ministre a aussi annoncé le prochain déploiement d’unités spéciales de la police pour renforcer le dispositif sécuritaire dans le territoire de Rutshuru.

Cette délégation aussi composée d’officiers supérieurs de l’armée séjourne au Nord-Kivu depuis le dimanche 17 novembre.

Elle a pour mission d’évaluer les défis de reconstruction de cette province, après la défaite militaire de la rébellion du M23.

La veille de son arrivée dans le Rutshuru, le ministre Muyej avait déjà annoncé le déploiement de policiers en remplacement des militaires pour sécuriser cette région.

Depuis la mise en déroute du M23, 624 policiers ont déjà été déployés dans les territoires de Rutshuru et Nyirangongo, afin d’y rétablir l’autorité de l’État.

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