Pourparlers de Kampala: Joseph Kabila souhaite une conclusion avant le 15 décembre

Ouverture des concertations nationales par le Président Kabila le 7/09/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le Chef de l’Etat Joseph Kabila se dit confiant quant à l’aboutissement des pourparlers de Kampala entre le gouvernement congolais et la rébellion du M23. Il estime que d’ici le 15 décembre, «une déclaration» pourra être signée pour sanctionner ces pourparlers. Selon lui, la solution à la crise passe aussi par la contribution de tous les pays de la région des Grands Lacs. 

Lors d’une conférence de presse qu’il a tenue mardi 26 novembre à Bunia, le Président de la République a déclaré:

«On est toujours en contact avec la facilitation, le président Museveni et le ministre ougandais de la Défense. On est en contact avec l’organisation régionale, la CIRGL, peut-être d’ici vers le 15 [décembre], on aura trouvé une solution. Mais, une solution sera juste, vu l’évolution de la situation sur le terrain ; cela veut dire la fin de la guerre au Nord-Kivu

Selon lui, «une déclaration va certainement suffire pour clôturer ce processus de Kampala». L’intitulé du texte final des pourparlers de Kampala continue de diviser les deux parties : le M23 veut la signature d’un «accord», ce que refuse le gouvernement estimant qu’il ne peut pas conclure un accord avec un mouvement rebelle qui n’existe plus. Kinshasa préfère une simple «déclaration», attestant l’autodissolution du M23.

Le Président de la République a par ailleurs insisté sur l’implication des pays de la région dans la recherche de solution à cette crise :

«Le processus de Kampala n’est pas seulement un processus entre le gouvernement congolais et le M23, parce que c’était une décision d’un sommet des Chefs d’Etat de la région des Grands Lacs ensemble avec les Chefs d’Etat de la SADC.»

Les pourparlers de Kampala entre les délégations du gouvernement et du M23, ouverts le 9 décembre, ont été plusieurs fois suspendus sur fond d’affrontements armés entre les deux parties au Nord-Kivu. Lors d’une offensive menée fin octobre par les FARDC, appuyées par la Monusco, le M23 a été démantelé militairement et a annoncé se décision de renoncer à la lutte armée.