Le général Célestin Kanyama, chef de la police dans le district de la Lukunga, qui dirigeait l’opération coup de poing ou «Likofi» contre les Kulunas depuis 15 jours, a passé lundi 2 décembre le commandement au général Ngoy Sengelwa, commandant de la Légion mobile d’intervention, pour une deuxième phase de 15 jours. Le nouveau commandant s’est dit plus que jamais déterminé à traquer ces gangs jusque dans leur dernier retranchement. Il a prévenu les parents qui aident leurs enfants délinquants à fuir ou à se cacher qu’ils seront considérés comme complices et accusés d’association des malfaiteurs.
Après avoir pris les commandes de l’opération, le général Ngoy Sengelwa a visité cinq cachots de la police ou amigos où sont détenus des centaines de Kuluna à Kinshasa.
Du district de la Lukunga à celui de la Tshangu, en passant par ceux de Funa et Mont Amba, plusieurs Kulunas ont déjà été présentés à leurs juges naturels et attendent le début des audiences.
Pendant 15 jours, le général Sengelwa va poursuivre la traque de ces délinquants, même au-delà de la ville de Kinshasa, a-t-il précisé.
«Les complices seront traqués et arrêtés au même titre que les Kulunas», a-t-il prévenu.
Déjà, dans plusieurs communes de la ville de Kinshasa, la population affirme que la sécurité est améliorée depuis le début de l’opération.
A Kisenso, où la cérémonie de passation de commandement a eu lieu, le bourgmestre se dit confiant quant à la suite de cette opération.
«Le problème avec les Kulunas, c’est en grande partie la commune de Kinsenso. Elle est très mal éclairée et il y a beaucoup de poches noires qui font que ce sont des endroits où ils peuvent se cacher», a-t-il affirmé.
Durant les trois mois que va durer l’opération Likofi, les deux généraux se passeront le commandement pour une période de 15 jours à chaque fois.
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