RDC: les députés recommandent la création d’un cadre de concertation permanent au Sud-Ubangi

Une vue des députés nationaux congolais au palais du peuple (siège du parlement), ce 8/12/2010 à Kinshasa.

Les députés nationaux recommandent au gouvernement de la RDC de créer un cadre permanent de concertation entre les groupements impliqués dans le conflit ethniques dans le district du Sud-Ubangi (Equateur). Ils ont lancé leur appel, samedi 4 janvier, à l’issue d’une mission parlementaire qu’ils ont effectuée dans cette province depuis le 20 décembre dernier. Deux communautés du Sud-Ubangi (les Ngbandi et les Ngbaka), sont en conflit foncier depuis plusieurs mois, causant la mort de plus de vingt personnes en quelques semaines.

Selon le chef de la délégation parlementaire, Nicolas Akpanza, le gouvernement devrait également sensibiliser les autorités locale et provinciale de ce district sur la gestion rationnelle des entités territoriales décentralisées et des territoires déconcentrés.

Nicolas Akpanza a également recommandé au gouvernement de faire oublier aux populations en détresse les traumatismes qu’elles ont subit en fournissant une aide matérielle suffisante.

«C’est question de mettre une équipe permanente entre les deux groupements qui doit être une équipe socio-médico-psycho-pédagogique devant prendre en charge cette population qui est traumatisée», a proposé le député élu de la circonscription électorale de Basankusu (Equateur).

Nicolas Akpanza a également souhaité que le gouvernement organise des campagnes de mobilisation et de dissuasion en faveur de habitants du Sud-Ubangi afin de les amener à comprendre le rôle de l’Etat dans la gestion des conflits, ajoute Nicolas Akpanza.

« Il y a eu un comité de réconciliation, il y a également le comité de la société civile qui doit circuler à travers tout le Sud Ubangi pour la pacification, donc pour apporter un message de paix», a poursuivi le chef de la délégation parlementaire.

Dans le lot de recommandations, Nicolas Akpanza, demande au gouvernement de réfléchir sur les tracés en matériaux durables, des signes de séparation officielle entre les groupements. Il veut par ailleurs que l’exécutif tente de cimenter l’unité entre les tribus par des organisations culturelles.

Les deux communautés (Ngbandi et Ngbaka) avaient déjà souhaité que les autorités précisent le tracé des limites des terres disputées, conformément aux cartes coloniales. Seul problème qui divise ces groupements est que ces cartes ne sont trouvables ni à Mbandaka, chef-lieu de la province, ni à l’Institut géographique du Congo (IGC), à Kinshasa.

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