Bas-Congo : la nouvelle société civile plaide pour la conservation du kikongo

Des chefs coutumiers le 24/07/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ Photo John Bompengo

La nouvelle société civile du Bas-Congo plaide pour l’apprentissage du kikongo en particulier, et des langues maternelles en général, dans les premières années d’école afin de préserver les valeurs culturelles et identitaires africaines. Pour Jonas Lukoki, président de cette structure, négliger sa propre langue, c’est perdre son identité culturelle.

«Lorsqu’on s’engloutit dans cet océan de la mondialisation et que l’on perd son identité, c’est un problème. Nous voulons insister sur le fait que nous devons être polyglottes mais ne pas oublier sa propre langue, sa propre culture», a-t-il expliqué.

Au cours d’un point de presse tenu lundi 6 janvier à Matadi, dans le Bas-Congo, M. Lukoki a insisté sur le fait que le kikongo est un élément de l’identit culturelle.

«Dès lors qu’un élément qui sert à identifier un peuple est menacé de disparition, ce peuple se trouve perdu», a-t-il ajouté.

M. Lukoki suggère que les langues maternelles puissent être enseignées en premier, avant les autres langues.

Il propose que l’Union africaine soutienne cette politique comme une approche moderne pour la protection des langues régionales.

De son côté, le commissaire provincial en charge de la culture, Edouard Kiakumbuta, s’est dit flatté de ce plaidoyer de la nouvelle société civile. Selon lui, la protection du Kikongo figure sur la liste des priorités du gouvernement provincial du Bas-Congo.

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