Assassinat de Mamadou Ndala: «L’hypothèse» du gouvernement n’est pas un jugement, selon Mende

Lambert Mende Omalanga, ministre de la Communications et médias de la RDC ce 28/07/2011 à Kinshasa, lors d’un point de presse. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

«S’il vous plait, cessez de penser que si le gouvernement émet une hypothèse, c’est un jugement ou un arrêt de justice qui désigne les coupables ». Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, a ainsi répondu mardi 21 janvier aux critiques d’une partie de l’opinion congolaise sur la déclaration qu’il avait faite le 2 janvier dernier lors de l’annonce de la mort du colonel Mamadou Ndala. Il avait indiqué ce jour-là que les auteurs de l’assassinat de Mamadou Ndala seraient des rebelles ougandais des ADF. Une piste moins plausible au regard de l’évolution de l’enquête, estiment des observateurs.

Lambert Mende reconnait que le gouvernement congolais a été induit en erreur par son personnel militaire en attribuant ce forfait aux rebelles ougandais des ADF.

« Le gouvernement de la République a ét ouvertement critiqué pour avoir relayé les premiers rapports de son personnel militaire sur le terrain portant un doigt accusateur sur les rebelles ougandais des ADF dans ce forfait qui a coûté la vie à Mamadou », a affirmé Lambert Mende dans sa conférence de presse tenue à Kinshasa.

Et d’ajouter :

« Ont-ils voulu égarer le gouvernement ? L’ont-ils fait sans intention dolosive ? L’enquête seule va le déterminer  ».

Le porte-parole du gouvernement se réjouit tout de même que la justice militaire ait décidé d’aller plus loin en suivant d’autres pistes ayant abouti à l’arrestation de certains officiers des Forces armées de la RDC.

« Ce n’est pas un hasard si parmi les justiciables interpellés à Beni par la justice militaire figurent certains membres du personnel militaire qui ont été les premiers à donner l’information au gouvernement », a ajouté Lambert Mende.

Il a indiqué que l’instruction pré-juridictionnelle du dossier de l’assassinat de ce brave officier militaire devenu général à titre posthume a déjà commencé et que plusieurs officiers des FARDC dont l’aide de camp du défunt, le capitaine Moïse Banza arrêté samedi dernier à Kinshasa, sont auditionnés.

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