RDC: le député Adrien Poba agressé par des jeunes à Boma

Des députés lors de l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale congolaise le 12/04/2012 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Des jeunes gens ont agressé le député Adrien Poba le samedi 22 février à Boma au Bas-Congo. Cette agression a eu lieu alors que l’élu venait de tenir un meeting à l’entrée de la ville et se dirigeait vers le centre-ville.

Le député raconte son agression :

« J’arrive au rond-point Boma 2, on a barricadé la route, on a brûlé des pneus. Dès que je me présente au rond-point, il y a eu un monsieur qui m’a jeté [par terre]. On m’a jeté des cocktails Molotov dans l’œil, j’ai beaucoup saigné. Dieu merci, il y a un hôpital qui m’a soigné. »

Les agresseurs de l’élu n’ont pas encore été identifiés.

Mais le député, membre du parti de l’opposition MPCR de Jean-Claude Mvuemba, affirme que cette agression est liée à son engagement politique.

« Je suis connu comme quelqu’un qui dénonce des histoires. On m’a envoyé des jeunes gens pour venir m’agresser », déplore-t-il, affirmant que des cocktails Molotov avaient été jetés récemment à son domicile.

En outre, Adrien Poba regrette que les policiers n’aient pas assuré sa sécurité alors qu’il avait informé la maire de la ville de ses activités pendant les vacances parlementaires qu’il passe à Boma.

Interrogée sur cet incident, la maire de la ville de Boma, Marie José Nyongo, dit regretter ce qui est arrivé au député.

« Nous regrettons ce qui est arrivé. Je ne peux pas tolérer que ça arrive parce qu’une barbarie comme ça dans une ville, c’est honteux », indique-t-elle.

Au sujet du dispositif sécuritaire, la maire affirme que l’élu n’a pas respecté le programme de ses activités qu’il avait transmis à l’autorité pour obtenir la protection de la police.

« C’est par un coup de fil que j’apprendrai que l’honorable député se retrouvait à l’entrée de la ville en venant par route là où nous avons déjà démantelé le dispositif sécuritaire. Nous regrettons ce qui est arrivé », souligne-t-elle.

Marie José Nyongo assure avoir mobilisé « tous les services » pour « dénicher les commanditaires de cette action ignoble qui est arrivée à notre député national de la ville de Boma ».

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