RDC: le ministre de l’Intérieur annonce l’opération «Likofi +»

Richard Muyej, Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières de la RDC le 25/02/2014 à Kinshasa, lors d’une conférence de presse. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

L’opération Likofi + (coup de poing, en lingala) sera bientôt menée contre les bandits armés à travers le pays. Le ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej, l’a annoncé au cours d’une conférence de presse mardi 25 février à Kinshasa. Il a aussi révélé que les opérations de la police et de l’armée avaient sensiblement réduit le niveau de nuisance des bandits appelés Kuluna à Kinshasa, des rebelles ougandais des ADF au Nord-Kivu ou des miliciens congolais Bakata Katanga au Katanga.

Le ministre Muwej a affirmé que le phénomène «Kuluna » a sensiblement diminué dans la ville de Kinshasa, à la grande satisfaction de la population locale.

Il a jugé positifs les résultats des opérations Likofi I menées contre les Kuluna, et Likofi II contre les militaires et policiers incontrôlés à Kinshasa depuis le 15 novembre dernier:

« Nombre de personnes interpellées : 925 au total, nombre de personnes déférées au parquet de grande instance : 593, nombre de personnes condamnées : deux policiers à la peine de mort, trois militaires et deux civils à 15 ans de prison, un policier à 20 ans de prison et un civil à 10 ans pour détention illégale d’armes, un policier à 6 mois de prison pour arrestation arbitraire ».

Richard Muyej s’est dit également satisfait de l’offensive des Forces armées de la RDC (FARDC) appuyées par la Monusco contre les rebelles des ADF dont l’espace de contrôle a été réduit de 7 500 Km² à 400 Km².

Selon lui, la position du gouvernement contre la perturbation de l’ordre public par les Bataka Katanga est claire, et le schéma à suivre connu de tous.

« Il y a un temps pour la sensibilisation et la reddition, puis il y a un temps pour les opérations de frappe contre les récalcitrants. Notre ligne politique est celle de la carotte et du bâton », a souligné le ministre de l’Intérieur.

Il a cependant reconnu que des exactions se font encore au Katanga et qu’il arrive encore que des embuscades meurtrières soient tendues aux militaires.

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