La Nouvelle société civile du Congo (NSCC) s’oppose à la proposition de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) d’organiser des élections provinciales au suffrage indirect. Le coordonnateur de cette ONG, Jonas Tshiombela, a qualifié jeudi 13 mars cette hypothèse de la Ceni de très dangereuse, estimant qu’elle «fera que les électeurs soient bien manipulés ».
«Nous voulons que le processus reparte tel qu’il a été abandonné en 2011. Il y a des candidats qui sont pauvres mais par cette voie là [suffrage indirect], sans argent, ils ne pourront jamais passer. Cette hypothèse enlève au souverain primaire la possibilité de contrôle sur ses élus. Nous avons accepté de travailler sur le principe de la démocratie, donc c’est un coût énormément important à payer ; nous devons payer ce coût dans ces conditions là », a-t-il souligné.
L’élection des députés provinciaux au suffrage indirect permettra notamment de baisser les coûts de l’organisation de ce scrutin et contourner les difficultés logistiques. Sur ce point, la NSCC plaide pour un consensus politique pouvant occasionner la prorogation du processus électoral jusqu’au delà de 2016. Le gouvernement aura ainsi le temps de réunir tous les moyens nécessaires pour organiser des élections incontestables, pense Jonas Tshiombela.
«Comme ça même s’il faut prolonger de quelques minutes en 2016, nous pouvons le faire pour qu’on ait des bonnes élections, moins contestées, qui peuvent être acceptées par tous», affirme-t-il.
Début mars, les évêques catholiques de la RDC s’étaient également opposés à lorganisation des élections provinciales, municipales, urbaines et locales au suffrage indirect.
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