Katanga : la population de Kongolo s’inquiète du retour de la taxe vélo

Un commerçant transportant des sacs de braise sur un vélo à Mbuji-Mayi le 17 juin 2011

Les habitants de Kongolo s’inquiètent du retour de la taxe vélo, suspendue trois ans plus tôt dans ce territoire du nord du Katanga par le gouverneur de province. A nouveau autorisée depuis le 17 mars dans les chefferies et secteurs, cette taxe pourrait influer sur le prix des denrées alimentaires. Deux autres taxes, portant essentiellement sur la production agricole, ont aussi refait leur apparition.

Désormais, tout propriétaire de vélo est tenu de payer 3 000 francs congolais (3,3 dollars américains) par an.

L’administrateur de territoire assistant chargé des Finances, Bernard Mbayo, explique que ces taxes avaient été suspendues parce qu’à l’époque il n’y avait pas de budget défini.

«On ne peut pas percevoir une taxe sans budget. Il n’y avait pas de budget. Alors, c’est pourquoi, maintenant à mon niveau, nous avons eu seulement l’ordre venant de la hiérarchie, et qui a validé les carnets quittanciers pour les chefferies et les secteurs. Ils m’ont envoyé les carnets et le budget pour chaque secteur», a-t-il expliqué.

Outre la taxe-vélo, la taxe sur la production de l’huile de palme et celle sur les produits agricoles sont revenus à l’ordre du jour.

Les producteurs de l’huile de palme sont tenus de payer 200 francs congolais (0,21 dollar américain) par bidon de 20 litres et ceux des produits agricoles, 500 francs (0,54 dollar) congolais par sac de 100 kilos de maïs, d’arachides ou de cossettes de manioc.

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