La Colombie veut appuyer le programme congolais de désarmement

Un milicien Maï Maï exhibe les armes qu’il a dérobées à Kiwandja. ( Photo : AFP )

La Colombie veut appuyer le programme congolais de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des miliciens. Au cours d’une réunion technique entre les représentants des programmes de DDR des deux pays, mercredi 9 avril à Kinshasa, la Colombie s’est engagé à installer un bureau régional de réintégration sociale à Goma, dans le Nord-Kivu, en appui du DDR congolais. Les deux parties veulent, au final, construire un processus commun de désarmement, démobilisation et réintégration socio-économique.

Au cours de cette réunion, des représentants du DDR colombien ont communiqué le rapport de leur mission d’une semaine en RDC.

Une des retombées de cette mission sera l’exécution d’un projet de réintégration socio-économique à Goma. La Colombie va aussi bénéficier de l’expertise d’un délégué du DDR congolais pour la mise en place, dans ce pays, d’une méthodologie DDR.

Cependant, l’Agence colombienne de réintégration sociale possède un budget annuel de 90 millions de dollars. En face, le DDR congolais connaît d’énormes difficultés de financement.

Selon l’administrateur du DDR congolais, le professeur Grevis Diteng, le soutien de la Colombie sera utile pour relancer la 3e phase du DDR en RDC.

Un autre partenaire du DDR, l’Institut national de préparation professionnelle (INPP), va accompagner ce programme. D’anciens miliciens y apprendront différents métiers.

Pour le directeur général de l’INPP, Maurice Tshikuya, il s’agit d’apprendre un autre métier à ces combattants, qui utilisaient leur arme comme source de revenu.

Sur plus de 120 000 combattants démobilisés depuis 2004, 90 000 ont été réintégrés dans la vie socio-économique grâce au DDR.

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