Les élèves de l’école primaire Lutemo, un établissement public géré par l’Eglise de grâce au Congo, étudient dans des conditions difficiles. Faute de bancs, certains suivent les cours sur des troncs d’arbre alors que d’autres restent assis sur le sol.
Cet établissement scolaire dispose de 10 classes. Aucune ne dispose pas de portes ou de fenêtres. La toiture complètement délabrée laisse entrer l’eau de pluie.
Quand il pleut, le directeur de l’école, Albert Lusumba Lutala, est obligé de renvoyer les élèves à la maison. Difficile de respecter le programme de cours dans ces conditions.
« Nous allons terminer le programme difficilement », confie Albert Lusumba, expliquant que pour rattraper le retard sur le programme de cours, les enseignants organisent des cours dans les après-midi.
Le local de la direction de l’école ne dispose d’aucun équipement de bureau. Le bâtiment abritant l’école a été construit depuis l’époque coloniale.
Pour parler de son école, le directeur s’essaie à la métaphore : « Je dirai que les enfants entrent dans une tombe [en venant ici]. Si on y sort, c’est avec la bénédiction de Dieu ».
Albert Lusumba demande une aide de l’Etat congolais pour réhabiliter cette école et dit craindre qu’un drame ne survienne.
Ce territoire de Kailo connaît d’énormes difficultés de scolarisation des enfants.
Deux nouvelles écoles viennent pourtant d’y être construites. Les travaux ont été financés par l’épouse du chef de l’Etat.
Les responsables de la société civile locale craignent que le manque d’écoles ne conduise les jeunes garçons à se tourner vers les carrières minières et les filles, vers le mariage précoce.
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