Walikale: des familles fuient d’éventuels combats entre FARDC et Maï-Maï

Des déplacés fuyant la cité de Rutshuru-centre après sa chute entre les mains des rebelles du M23, le 8 Juillet 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Des milliers de ménages ont, depuis une semaine, abandonné leurs habitations pour fuir d’éventuels affrontements entre les militaires et les miliciens de Nduma Defense of Congo de Cheka, dans le territoire de Walikale (Nord-Kivu). Ce mouvement des populations est observé à Kibua, Kalonge, Kibati, à Mera notamment, à plus de 80 km au Sud de Walikale-centre, sur l’axe Walikale-Goma, une région occupée par les hommes de Cheka.

Selon des sources policières de la région, ces déplacés trouvent refuge à Mpofi, Mutakato, Mubi, Kashebere et dans la cité de Walikale, où ils sont dans des familles d’accueil. Les mêmes sources indiquent que le nombre de ces déplacés n’est pas encore connu.

Ces habitants ont quitté leurs milieux de vie depuis que les FARDC planifient les opérations de traque des groupes armés réfractaires au processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) dans cette région.

Cheka et ses hommes occupent à eux seuls, presque 4 groupements du territoire de Walikale dont Utunda, Luberiki, Ihana, et une partie du groupement Kisimba.

Le Colonel Olivier Hamuli, porte-parole militaire au Nord-Kivu, assure que des mesures de protection des civils sont déjà envisagées par les FARDC.

Les derniers affrontements entre miliciens et militaires congolais dans les territoires de Rutshuru et Walikale, avaient provoqué de nouveaux déplacements de la population, portant à 810 000 le nombre de déplacés enregistrés dans cette province.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) a livré ces chiffres dans son rapport publié le 19 mars dernier à Goma.

En mars dernier, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, avait dit craindre une catastrophe humanitaire dans sa province principalement dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Lubero, affirmant avoir enregistré plus d’un million de déplacés de guerre sans assistance depuis la fin de l’année dernière. Il a invité la communauté internationale et le gouvernement congolais à plus d’engagement en faveur des déplacés dans sa province.

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