A Kinshasa, John Kerry discutera avec Joseph Kabila de la démocratie et des élections

Paysage urbain de la ville de Kinshasa, 2004.

Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry devra arriver samedi 3 mai à Kinshasa. A en croire le département d’Etat américain, John Kerry vient encourager le développement de la démocratie, promouvoir le respect des droits de l’homme et faire avancer la paix et la sécurité.

Pendant son séjour dans la capitale de la RDC, il s’entretiendra avec le président de la République Joseph Kabila et la société civile.

La rencontre entre John Kerry et le président Joseph Kabila sera centrée sur la démobilisation de nombreux groupes armées rebelles et sur le processus de démocratisation du pays avec les échéances électorales locales prévues en 2015, et en 2016 pour la présidentielle.

Les Etats-Unis ont manifesté leur ferme volonté de financer les prochaines élections en RDC.

Regard sur la liberté de la presse

Pour sa part, Journaliste en danger (Jed) a adressé une lettre ouverte à John Kerry. Tshivis Tshivuadi, le secrétaire exécutif de cette organisation de défense de la liberté de la presse a indiqué que le but de ce document est d’attirer l’attention du secrétaire d’Etat américain sur la situation de la liberté de la presse en République démocratique du Congo (RDC).

« Puisqu’il vient avec un message qui concerne la démocratie, nous disons que la question de la démocratie est intimement liée à la situation de la liberté de la presse. Et celle-ci c’est le thermomètre au travers duquel on peut jauger la démocratie dans notre pays », a affirmé Tshivis Tshivuadi, qui a noté que « tous les indicateurs sont aujourd’hui au rouge en RDC ».

« Qu’il s’agisse des attaques, des violations dont sont victimes les journalistes, qu’il s’agisse des lois qui régissent la profession, de la pratique professionnelle, de la santé économique des médias, nous voulons qu’il [John Kerry] puisse demander à ses interlocuteurs qui sont le pouvoir ici, non seulement à respecter les engagements qu’ils ont pris en ce qui concerne la liberté de la presse, mais aussi que les autorités congolaises s’engagent à mettre en place des reformes urgentes qui permettent aux médias d’être dans une situation leur permettant de jouer leur rôle citoyen », a-t-il ajouté.

Dans un rapport publié en 2013, Jed a recensé 52 cas de violations des droits d’informer et d’être informé en RDC entre janvier et mai 2013, soit une moyenne de trois cas d’atteinte à la liberté de la presse chaque semaine.

Le thème de la journée mondiale de cette année est : « liberté des médias pour un avenir meilleur: contribuer à l’agenda de développement post-2015 ».

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