RDC: inauguration de la «Salle Ghislaine Dupont» à Kisangani

La salle Ghislaine Dupont inaugurée dans la ville de Kisangani (Province Orientale). Radio Okapi. Ph/ Aliana Alipanagama.

L’ONG «Médias pour la paix et le développement» immortalise la journaliste française Ghislaine Dupont, assassinée en novembre dernier à Kidal, au Mali. Cette structure a inauguré, samedi 3 mai à Kisangani (Province Orientale), une salle des conférences dénommée «Ghyslaine Dupont», dans le cadre de la journée internationale de la liberté de presse. La salle servira, entre autres, à l’organisation des réunions, des conférences, des ateliers de formations et autres rencontres de presse. Elle est équipée des ordinateurs branchés sur réseau internet, une petite bibliothèque, des chaises et tables pour les lectures.

Le président de l’ONG Médias pour la paix et le développement, Ernest Mukuli, a dédié cette salle aux femmes des médias :

«L’Association des femmes des médias de la Province Orientale s’installera ici pour encourager non seulement la femme des médias mais également pour la formation des femmes qui prestent dans les médias locaux et encourager la présence des voix féminines comme source d’informations dans nos médias».

Pour lui, c’est également une façon d’interpeller les femmes reporters dans leur travail de journalisme de terrain que prônait Ghislaine Dupont et pour que les femmes travaillent dans la plus grande impartialité comme le faisait la journaliste française, durant 10 ans passés comme correspondante de Rfi en RDC.

Ghislaine Dupont avait contribué à la mise en marche du réseau Okapi entre 2002 et 2003, à travers la formation des journalistes de Radio Okapi à Kinshasa et dans les provinces. Les journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été tués après avoir été enlevés devant le domicile d’un chef de la rébellion malienne du MNLA qu’ils venaient d’interviewer.

Le chef d’antenne général de Radio Okapi, Amadou Ba, avait également rendu hommage à Ghislaine Dupont et Claude Verlon, qui selon lui, étaient morts pour une cause africaine.

Comme Didace Namujimbo ou Serge Maheshe, ces journalistes français paient, malheureusement, le lourd tribut, avait affirmé Amadou Ba :

«Comment ne pas penser à eux aujourd’hui ? Ce combat, c’est celui de continuer de faire notre métier avec rigueur, professionnalisme, pugnacité et détermination. Au nom de ceux qui sont morts, nous devons continuer à préserver ce métier, à lutter et promouvoir le pluralisme, la démocratie, les droits de l’homme. Tant que nous aurons une goutte de sang, nous continuerons à mener ce combat avec détermination et avec force».

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