Tshikapa: une dizaine de dossiers de viol sur mineur sans suite

Une femme victime de viol.

Vingt-deux dossiers restent sans suite au parquet de Tshikapa, dont la moitié concerne des viols sur mineur, selon le Bureau internationale catholique de l’enfance (Bice). Emile Omandeke, chef d’antenne de l’organisation dans cette ville du Kasaï-Occidental s’est plaint jeudi 15 mai de la lenteur dan le traitement de ces dossiers dans les juridictions locales.

Selon le Bice, le parquet secondaire de Tshikapa et les parents des enfants victimes de viol sont tous responsables de cette situation.

« Grand nombre de dossiers sont restés en état, parce que les parents à qui on remet la garde provisoire des enfants ne ramènent pas les enfants aux audiences suivantes. C’est ce qui fait qu’il y a un grand nombre de dossiers qui traînent encore au niveau du tribunal », explique Emile Omandeke.

Mais, le Bice estime que le parquet a aussi sa part de responsabilité, du fait qu’il ne poursuit pas les parents concernés conformément à la loi protection des enfants dans son article 131.

De son côté, le procureur de parquet secondaire de Tshikapa près le tribunal de paix, Ilunga Bin Kongolo rejette toute les accusations portées contre sa juridiction:

« La personne à qui on a confié cette charge [celle de garder l’enfant et de l’emmener aux audiences] sera poursuivie si elle ne présente pas l’enfant. Et dans ce sens là, le parquet, en tant qu’organe chargé de la répression et de rechercher les infractions pour les réprimer, peut se saisir [de la question]».

Les familles, quant à elles, plaident pour la stricte application de la loi par le parquet.

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