Le code de la route n’est pas respecté sur les grandes artères de la capitale de la RDC. Il suffit de se placer sur la place Société nationale d’assurances (Sonas) au centre ville ou au croisement de l’avenue Batetela et du boulevard du 30 juin pour en avoir un aperçu. La Commission nationale de prévention routière (CNPR) attend la promulgation du nouveau code de la route, «plus répressif», pour réduire les contreventions.
Des dépassements à droite, l’emprunt des sens interdits et le non respect des feux de signalisation, surtout par les conducteurs des véhicules de transport en commun, sont fréquents sur les routes kinoises. Les conducteurs des véhicules de transport en commun eux brûlent systématiquement les feux rouges tellement ils sont pressés d’attendre les recettes journalières et trouver un peu d’argent pour leur propre compte.
Et même du côté des piétons, le scénario est presque le même. A leur manière, ils brûlent aussi les feux qui régulent leur passage. Il suffit pour beaucoup d’entre eux de se positionner au niveau du passage pour piétons pour s’estimer prioritaires.
«Les feux pour piétons étaient au rouge, donc c’est interdit de traverser. Mais, nous nous avons quand même profité du fait qu’il n’y avait pas de véhicule sur la chaussée », a affirmé piéton au niveau de la BCDC sur la Boulevard du 30 juin. Un autre dit n’avoir « pas fait attention», avant de traverser la chaussée.
Malgré la campagne menée par la CNPR en 2013, le comportement des usagers de la route ne semble pas avoir beaucoup changé. Mais sans livrer des chiffres, la CNPR affirme tout de même que le nombre d’accidents a considérablement baissé grâce à cette sensibilisation.
Vale Manga, le président de cette structure annonce par ailleurs qu’avec l’aide de l’ONG Handicap international une autre campagne est prévue pour le deuxième trimestre de cette année. Elle vise à sensibiliser les écoliers et tous les autres usagers des routes de Kinshasa et de la route nationale numéro 1 allant de Matadi à Kikwit.
Une session de recyclage des conducteurs des mini-bus Mercedes 207, surnommés « esprit de mort » vient de se clôturer, ajoute-t-il, en prévision de la distribution par le gouvernement de nouveaux véhicules aux propriétaires de ces « 207 ». Il s’agit de ceux qui avaient souscrit au projet d’achat de nouveaux bus par crédit.
Enfin, cette structure dit attendre de pied ferme la promulgation du nouveau code de route. Un code qui sera répressif, selon la même source, pour diminuer tant soit peu, les délits constatés sur les routes congolaises.
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