Assemblée nationale : 32 députés invalidés réclament leurs indemnités

Des députés lors de l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale congolaise le 12/04/2012 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompeng

Les trente-deux députés nationaux invalidés en avril 2012 constitués en collectif réclament le paiement de leurs indemnités. Ils ont fait un sit-in lundi 3 juin au Palais du peuple, siège de l’Assemblée nationale, avec leurs familles pour exiger le paiement de quatre mois des frais d’installation, des frais de rapatriement des élus de l’Intérieur et ceux de vingt mois des indemnités compensatoires.

Parmi ces députés, vingt-cinq sont de la majorité présidentielle et sept de l’opposition. Ils estiment que le non-paiement de ces frais ne résulte pas d’un manque des moyens mais plutôt d’un manque de volonté politique.

« Ça fait deux ans que nous sommes en concertation avec ce bureau [de l’Assemblée nationale] pour payer nos droits, lesquels droits ont été négociés entre nous, les députés invalidés, l’union interparlementaire basée à Genève qui a effectué deux missions ici à Kinshasa et le comité des sages de l’Assemblée nationale », a affirmé l’un des députés invalidés, Célestin Bolili.

Il dit d’ailleurs ne pas comprendre jusqu’aujourd’hui pourquoi ils ont été invalidés.

« Nous sommes dans la rue alors que nous avons été régulièrement élus aux élections du 28 novembre 2011. Mais nous n’avons pas compris comment cette Assemblée nationale nous a invalidés et nous a remplacés par ceux qui n’avaient jamais été élus », poursuit-il.

La députée Elysée Minembwe, questeur de l’Assemblée nationale, qui a reçu les représentants de ces députés invalidés leur a assuré que « les négociations sont en bonne voie avec le gouvernement à ce sujet ».

Mais ces derniers refusent de quitter le palais du peuple. Ils déclarent vouloir poursuivre leur action jusqu’à obtenir gain de cause.

« Nous ferons autant de jours ici dans cette salle pour que l’Assemblée nationale nous paie nos droits. Si on ne nous paie pas, nous ferons 30 jours ici jusqu’à ce qu’on nous paie », a insisté Célestin Bolili.

La Cour suprême de justice (CSJ) a invalidé, par son arrêt rendu mercredi 25 avril, les mandats de trente-deux députés déclarés élus par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Lire aussi sur radiookapi.net: