Kinshasa: des expulsés de Brazzaville sollicitent plus de moyens pour leur réinsertion

Les expulsés de Brazzaville dans leur nouveau site d’accueil aménagé à Maluku dans la périphérie est de Kinshasa, le 15 mai 2014. Radio Okapi/Ph. John Bompengo.

Délogés depuis quelques jours du site de Maluku, certains expulsés de Brazzaville sollicitent plus de moyens financiers du gouvernement pour leur insertion sociale, à Kinshasa. Ils ont lancé leur appel au cours d’un entretien accordé, dimanche 3 août, à Radio Okapi.

Des expulsés originaires des provinces ont été renvoyés dans leurs milieux d’origine alors que ceux de Kinshasa disent manquer de moyens pour survivre et disent éprouver des difficultés pour retrouver les membres de leurs familles, après avoir passé de nombreuses années à Brazzaville.

Ainsi des expulsés originaires de Kinshasa, sans moyens, passent la nuit à la belle étoile devant certaines maisons communales.

«Le secrétaire général aux Affaires sociales et un colonel étaient envoyés pour nous chasser. Ils ont expulsé violemment tout le monde de ce camp à Maluku. Nous avons quitté et nous ne savions, où aller et nous avons passé la nuit à la belle étoile», s’est plaint un père qui vit avec sa famille devant la maison communale de Ngiri-Ngiri.

Ce chef de famille juge insignifiant la somme [20 dollars américains] que le gouvernement avait remise à chaque famille :

«On a donné à chaque famille 18 000 francs congolais (20 dollars américains) quel que soit le nombre de ses membres. Après avoir reçu cet argent, certains sont allés dormir devant les maisons communales de Maluku, Kinshasa et Ngiri-Ngiri, où nous sommes maintenant».

Ces expulsés sans toît disent être abandonnés à leur triste sort.

Selon le ministre des Affaires sociales, Charles Nawej, près de 145 000 Congolais sont arrivés à Kinshasa de Brazzaville d’où ils avaient été expulsés dans le cadre de l’opération Mbata ya Bakolo (traduisez en français : gifle des aînés), menée par la police du Congo-Brazzaville.

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