Nord-Kivu : controverse autour des frais de transport des officiers de la police permutés

Entrainement de la police à Kisangani, décembre 2010.

Des dizaines d’officiers supérieurs et subalternes de la Police nationale congolaise (PNC) rejoignent progressivement, depuis la semaine dernière, leurs nouveaux postes d’attache au Nord-Kivu. Ce mouvement s’effectue dans le cadre de la nouvelle mise en place générale décidée il y a environ un mois. Cependant, les officiers concernés se plaignent qu’aucun moyen financier n’eût été mis à leur disposition, ni pour leur transport ni pour leur installation. «Les problèmes devraient être résolus au cas par cas», a indiqué lundi 4 août le commissaire provincial de la PNC.

La permutation concerne principalement les officiers supérieurs et subalternes occupant les fonctions de “commandant de commissariat urbain et territorial”. Ils sont mutés notamment au Bas-Congo, dans la Province Orientale et au Sud-Kivu.

Ils doivent “rejoindre immédiatement” leurs nouveaux postes d’attache, selon les lettres de notification et feuilles de route reçues depuis plus de deux semaines, mais sans frais de transport ni d’installation, disent les concernés.

Ceux d’entre eux qui se sont confiés à Radio Okapi sous couvert de l’anonymat affirment qu’ils sont même obligés de vendre tous leurs biens pour assurer leur transport et celui de leurs dépendants. D’autres disent avoir bénéficié du concours de leurs associations tribales pour rejoindre leurs nouveaux postes. Ils estiment que cela viole le statut officiel de la police nationale congolaise.

Le problème de transport de l’ancien vers le nouveau poste d’attache est déjà résolu avec le concours de la Monusco, soutient pour sa part le commissaire provincial de la PNC, Awashango Vital.

Il demande à ceux qui éprouvent des difficultés particulières pour le transport de leurs dépendants, à poser le problème directement au commissariat provincial, et non par Radio Okapi interposée.

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