Equateur : la maladie inconnue a fait 10 morts de plus

Des habitants Twa (pygmés) à Bikoro, près du Lac Tumba, dans l’Equateur, 2005.

La maladie non identifiée qui sévit dans le territoire de Boende, en province de l’Equateur a fait au total 75 morts, soit dix de plus que lors du précédent bilan. Les autorités provinciales l’ont annoncé jeudi 21 août. La délégation conduite par le ministre de la Santé et le gouverneur intérimaire de l’Equateur était encore jeudi à Watsikengo, dans l’aire de sante de Djera, à 25 kilomètres de Boende-centre. A Mbandaka, la capitale provinciale, une réunion de crise a été organisée.

La rencontre a réuni le ministre du Budget, Gertrude Ndjoli Bekombe, le médecin inspecteur provincial, Franck Boembi, ainsi que les représentants des institutions publiques, de la société civile et des partenaires humanitaires.

L’objectif était de mettre sur pied un comité de lutte provinciale en vue de faire face à cette catastrophe.

Les deux dernières victimes de cette maladie ont été enregistrées mercredi à Watsikengo, a indiqué le médecin inspecteur intérimaire, le docteur Franck Boembi.

Ce dernier parle encore d’une situation d’alerte dans la province, en attendant les résultats d’analyse des échantillons envoyés à l’Institut nationale de recherche biomédicale (INRB) à Kinshasa.

Un autre cas suspect serait enregistré au quartier Bongondjo, à Mbandaka. Le mari d’une victime de 37 ans affirme que son épouse faisait de fortes fièvres et des écoulements de sang avant de décéder. Mais aucun échantillon n’a été prélevé sur le corps de la victime, enterrée immédiatement après sa mort.

Lire: Equateur : une maladie inconnue fait 65 morts en 4 semaines à Djera

Mesures d’hygiène

Le docteur Franck Boembi a tenu a rappelé les mesures d’hygiène collective et individuelle indispensables pour faire face à cette crise :

«Il faut nettoyer les mains après s’être rendu aux toilettes, et avant de manger ; pour les mamans, après avoir changé les couches du bébé. Et avant toute activité, il faut toujours nettoyer ses mains».

Les participants à la réunion de crise ont en outre préconisé un isolement des aires de santé affectées par cette maladie, ainsi que la dotation de kits de protection au personnel soignant.

Gertrude Ndjoli, a notamment invité les médias à véhiculer les messages de sensibilisation face à cette maladie.

«Qu’il n’y ait pas trop de rassemblements. Evitez tout ce qui est deuil, ou d’aller toucher le corps des défunts», a-t-elle recommandé.

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