Les membres de la société civile, Bwami Muputa et Prince Mukulumanya, sont détenus à la prison centrale de Walikale depuis deux mois. Le président de la coordination territoriale de la société civile de ce territoire, Blaise Sheke, affirme que ses collègues n’ont toujours pas été jugés. Il dit également ignorer les raisons de cette arrestation.
« Ça fait presque deux mois que les collègues sont dans la prison. Il n’y a aucun plaignant, il n’y a aucun jugement. Ce qui nous met mal à l’aise », se plaint Blaise Sheke.
La même source indique que la société civile a initié deux demandes de liberté provisoire en faveur de Bwami Muputa et Prince Mukulumanya. Elles n’auraient pas abouti.
Blaise Sheke affirme vouloir que la justice soit faite « pour essayer d’établir la responsabilité de chacun».
« Mais jusqu’aujourd’hui, déplore-t-il, même la justice ne parvient plus à établir la responsabilité de nos collègues et continue à les garder en prison. Si la justice est vraiment indépendante, elle doit diligenter les enquêtes le plus tôt possible et trouver une voie de sortie pour que nos collègues puissent être libérés», soutient-il.
Le président de la coordination territoriale de la société civile de Walikale souhaite que ses collègues soient transférés à Goma pour y être jugés.
Ils étaient attendus dans la capitale provinciale du Nord-Kivu le mardi dernier. Ils n’y sont plus arrivés.
Bwami Muputa et Prince Mukulumanya ont arrêtés à la suite de l’attaque du site minier de Bisie le 16 juillet dernier. Les motifs de leur arrestation ne sont toujours pas connus.
La société civile de Walikale avait été accusée par l’administration locale d’avoir soutenu le groupe Maï-Maï NDC/Cheka, dont les éléments sont soupçonnés d’avoir attaqué ce site minier qu’exploitait la société Mining Processing Congo (MPC).
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