Des militaires facilitent la surcharge des bateaux au port de Lokutu, selon la DGM

Des baleinières accostées au port Baramoto en attendant le chargement ce 06/09/2010 à Kinshasa le long du fleuve Congo

Certains militaires perçoivent des frais pour faciliter le voyage des embarcations surchargées au port de Lokutu à Basoko, en Province Orientale. Une qui occasionne des accidents mortels et la perte des marchandises des commerçants. Le chef de poste de la Direction générale de migration (DGM) a fait cette dénonciation lundi 13 octobre au cours d’une réunion du conseil de sécurité de Basoko.

Conséquence: il y a plusieurs accidents de noyade et des naufrages des baleinières avec mort d’hommes et perte des matériels sur le fleuve Congo.
Les accidents de naufrage des embarcations sont la première conséquence de la multiplicité des services au port de Lokutu.  Selon le chef de poste de la DGM, le dernier accident  remonte à un mois.
Deux baleinières chargées des passagers et plusieurs tonnes des marchandises avaient pris feu à  Lokutu il y a un mois, faisant trois morts et des pertes de marchandises.
Depuis le début de cette année, la société civile de Basoko compte déjà cinq accidents de baleinière dus à la surcharge des embarcations.
Justin Badjete, chef de poste de la DGM à Basoko, affirme que les militaires se font payer pour faire entrer illégalement dans les embarcations les personnes et les marchandises non enregistrées. En cas d’accident, certaines victimes ne sont pas identifiées parce que leurs noms ne sont pas repris sur les manifestes, renchérissent les responsables du commissariat fluvial.
Pour Justin Badjete, cette situation constitue un manque à gagner pour l’État congolais.
De leur côté, les armateurs dénoncent la multiplicité des taxes. L’administrateur du territoire intérimaire, André Mazane, confirme cet état des choses au port de Lokutu et promet des mesures pour y mettre fin, sans les préciser.
Radio Okapi n’a pas réussi jusque là à obtenir la réaction des responsables militaires dont les hommes sont incriminés.