Bruno Mavungu, secrétaire national de l’UDPS le 26/11/2013 à Kinshasa, lors d’une conférence de presse. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
Les Forces politiques et sociales pour l’Unité d’action ont dénoncé mardi 28 octobre ce qu’elles qualifient de silence du pouvoir et “son refus de secourir les victimes du drame humanitaire survenu suite à une pluie qui s’est abattue samedi dernier à Kalehe dans le Sud-Kivu”. En dépit d’une «cinquantaine des corps sans vie extraits de la boue, de plus de 200 habitants portés disparus et près de 800 habitations écroulées», les dirigeants du pays continuent à faire semblant comme si tout allait bien en RDC, a déploré cette plateforme constituée notamment des partis politiques de l’opposition comme l’UDPS et l’UNC.
Les Forces politiques et sociales pour l’Unité d’action «dénoncent le silence du pouvoir ainsi que son refus de secourir les victimes, prouvant ainsi l’absence totale de l’Etat», a déclaré le secrétaire général de l’UDPS, Bruno Mavungu.
Le ministre des Affaires humanitaires était attendu mardi 28 octobre au Sud-Kivu pour se rendre compte de dégâts causés par la pluie dans le territoire de Kalehe. Une délégation du conseil provincial de gestion des catastrophes, conduite par le gouverneur de province Marcellin Cishambo, n’a pas pu arriver lundi sur les lieux de la catastrophe; la route et le pont Luzira étant coupés.
«Les Forces politiques et sociales pour l’Unité d’action s’étonnent de constater qu’après avoir annoncé leur voyage de compassion, le pouvoir improvise une visite similaire aux mêmes date et lieu», a poursuivi Bruno Mavungu.
De son côté, le chef de la Monusco, Martin Kobler, s’est dit profondément préoccupé par les éboulements survenus à Kalehe à la suite de cette pluie torrentielle. Celle-ci a occasionné la mort et la disparition de plusieurs personnes.
Dans un communiqué rendu public ce mardi à Kinshasa, Martin Kobler indique que la Monusco fera tout ce qui est possible pour contribuer aux efforts en cours visant à secourir les victimes de cette catastrophe.
Une telle intervention entre dans le cadre des missions assignées à la Monusco par la Résolution 2147 du Conseil de sécurité, portant nomment sur la protection des civils.
