Kasaï-Oriental: clôture des journées «hôpitaux sans médecins»

Une vue de l’hopital général de Lodja, lors d’une visite des quelques responsables des agences des Nations unies le 18/1/2003. Ph- Don John

Trois journées «hôpitaux sans médecins » ont été clôturées lundi 10 novembre dans le Kasaï-Oriental, où aucun médecin n’est arrivé au lieu de service. Le Conseil provincial de l’ordre des médecins (COPROM) et le syndicat national des médecins de la RDC (Synamed) ont décrété ces journées pour protester contre l’assassinat d’un médecin, dans la nuit du 5 novembre, à Kalenda, à une vingtaine de km de Mwene-Ditu (Kasaï-Oriental).

Aucun cabinet de médecin n’a ouvert ses portes et aucune présence d’un médecin n’a été signalée dans les hôpitaux de Mbuji-Mayi et de l’intérieur de la province.

Nombreux médecins des villes de Mbuji-Mayi et Mwene-Ditu, des localités de Luputa, Ngandajika, et Tshilenge, ont fait le déplacement vers Kalenda Bay Way pour assister à l’inhumation de leur collègue.

Malgré le service minimum observé dans chaque hôpital, les malades rencontrés à l’hôpital Saint-Jean Baptiste de Kansele se plaignent de n’avoir pas été consultés.

«C’est depuis samedi que je suis ici à l’hôpital Kansele pour les soins. Je suis rentré sans être touché. Depuis que je suis là le lundi, je n’ai pas encore vu le docteur», s’est plaint un patient.

Les consultations des médecins dans les hôpitaux risquent de reprendre normalement que mardi car il faut une journée entière pour que les médecins présents aux obsèques regagnent leurs milieux respectifs.

Les syndicats des médecins, Coprom et Synamed, réclament par ailleurs l’implication des autorités politiques et administratives, policières et militaires dans la sécurisation de leurs membres.​

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