Sud-Kivu: 1 500 sinistrés de Kalehe sollicitent un site approprié

Des victimes de la pluie à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Environ 1 500 sinistrés de Kalehe demandent au gouvernement provincial du Sud-Kivu de leur trouver un site approprié, trois semaines après que les pluies diluviennes ont démoli leurs maisons et saccagé leurs champs. Ils ont lancé cet appel vendredi 21 novembre.

Ces habitants vivent sous les bâches dans la plantation Changuwe appartenant à un particulier. Ils y ont érigé des tentes au moyen des bâches en plastique mais là aussi ils affirment être menacés de délogement forcé.
D’autres sinistrés de Kalehe, en particulier ceux de Luzira et de Chishenyi vivent dans des conditions difficiles, exposés ainsi aux intempéries.
«Notre préoccupation majeure c’est de trouver un logis parce qu’on ne peut rien faire si on n’a pas où passer la nuit. L’autorité locale nous dit sans cesse qu’il attend l’ordre de sa hiérarchie de Kinshasa avant de nous fixer sur le site où nous devons nous installer», s’est plaint l’un des sinistrés.

D’autres sinistrés vivant dans des familles d’accueil sont déjà en conflit avec leurs hôtes. Ces derniers désirent eux aussi une assistance au même titre que les sinistrés qu’ils ont accueillis sous leurs toits.

C’est depuis fin octobre dernier que les humanitaires étaient déployés sur place à Kalehe pour analyser le degré de vulnérabilité afin d’apporter une réponse prioritaire.
L’assistance préconisée est constituée d’abris et d’articles ménagers essentiels. Il faut aussi répondre aux besoins en termes de sécurité alimentaire et d’éducation des enfants.
Sur place à Kalehe, les victimes de la catastrophe accusent déjà le comité chargé de distribuer le don du Gouvernement d’avoir introduit sur les listes de bénéficiaires certaines personnes non concernées par la catastrophe. Ils avaient, pour cela, manifesté leur colère dans les rues de Bushushu.
Les pluies qui s’étaient abattues à Kalehe avaient fait une centaine de morts, plus de 200 disparus et 950 maisons totalement détruites. ​