Ituri: les ONG saluent la confirmation de la peine de Thomas Lubanga

Thomas Lubanga, ancien chef milicien de l’Ituri lors d’une audience à La Cour pénale internationale

Les ONG de défense des droits de l’homme de l’Ituri saluent la décision de la Cour pénale internationale confirmant la peine de 14 ans de prison pour Thomas Lubanga. La CPI a confirmé lundi 1er décembre la condamnation de l’ancien milicien congolais reconnu coupable d’avoir enrôlé des enfants soldats.

L’unité de sensibilisation de la Cour pénale internationale en Ituri a commenté mardi à Bunia devant la presse la décision des juges de la chambre d’appel.

Le réseau des associations de défense des droits de l’homme de l’Ituri se dit satisfait de la décision de la CPI. Son coordonnateur, Me Roger Logo, estime que la peine infligée à Thomas Lubanga correspond aux crimes pour lesquels il était poursuivi.

Ces ONG souhaitent que les réparations soient rapidement décidées en faveur des victimes.

De son côté, l’Union des patriotes congolais (UPC), le parti politique de Thomas Lubanga, exprime sa déception. Son président intérimaire, le député John Tinazabo, déclare qu’aucune preuve matérielle n’a été présentée pour prouver l’enrôlement des enfants de moins de 15 ans par Thomas Lubanga.

Selon lui, le patron de son parti a été condamné sur base des montages vidéos pour déterminer l’âge des enfants. Mais il appelle les militants de son parti au calme.

Thomas Lubanga était notamment poursuivi pour enrôlement d’enfants dans les rangs de sa milice entre 2002 et 2003 en Ituri. A prédominance Hema, les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), la branche armée de l’UPC, combattait principalement des milices de l’ethnie rivale Lendu pour le contrôle de l’Ituri, une région riche en or notamment.

L’ancien chef milicien avait été transféré à La Haye en 2006 et son procès, le premier de la CPI, s’était ouvert en 2009. La date de naissance des anciens soldats de la milice de Thomas Lubanga étaient au centre du procès et des procédures d’appel, la défense affirmant que les soldats avaient plus de 15 ans au moment des faits.

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