Nord-Kivu: le gouverneur Paluku ferme le camp de déplacés de Kiwanja

Les populations fuyent leurs villages à cause des combats entre les FARDC et les groupes rebelles à Sake au Nord-Kivu le 30 avril 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, en mission de travail dans le territoire de Rutshuru mardi 2 décembre, a décidé de fermer le camp de déplacés de Kiwanja. Selon lui, ce camp de déplacés n’a plus de raisons d’être parce que la guerre qui avait conduit ces familles à fuir leurs localités d’origine est finie.

« Si les gens se sont retrouvés ici c’est parce qu’ils ont craint un jour que chez eux il y avait de l’insécurité. Maintenant que le M23 est totalement défait. Il n’y a plus de raisons », indique Julien Paluku.

Le gouverneur du Nord-Kivu affirme que la décision de fermer ce camp a été prise à cause de l’insécurité qui s’y développait.

« On a trouvé dans ce camp dix armes qui étaient utilisées par les occupants et qui leur servaient d’outils pour aller tuer dans la cité de Kiwanja et dans le territoire de Rutshuru. Avec toutes ces raisons, nous nous sommes dits qu’on ne peut plus continuer à laisser ce camp ici parce qu’il va finalement être un lieu où la criminalité s’installe, d’où part la criminalité vers la cité, vers le territoire », explique Julien Paluku.

Pour lui, il était aussi temps que ces déplacés rentrent dans leurs localités respectives pour reprendre une vie normale et produire comme ils le faisaient avant.

«Nous pensons que c’est aussi un honneur de nos parents de les ramener chez eux que de les laisser dans ces huttes. On ne peut pas être dépendant d’une aide extérieure tout le temps alors que Rutshuru est un territoire productif. Il suffit que ces gens rentrent à la maison. Et en trois mois, ils  commencent à produire», souligne le gouverneur.

Près de 900 ménages de déplacés vivent dans ce camp de Kiwanja. Ils ont jusqu’à mercredi à 5 heures du matin pour quitter le lieu.

Julien Paluku promet de mettre à leur disposition des véhicules pour les ramener dans leurs milieux d’origine. ​

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