RDC: l’AFDC de Modeste Bahati insatisfait de la composition du nouveau gouvernement

Modeste Bahati Lukwebo, ministre congolais de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, lors du lancement des travaux de 38è session ordinaire du Conseil d’administration du Centre régional africain d’administration du travail (Cradat) le 12/03/2014 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le parti de la majorité Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) de Modeste Bahati n’est pas satisfait de la composition du nouveau Gouvernement. Il s’estime peu représenté dans cette équipe alors qu’il constitue la troisième force politique de la majorité avec ses 43 députés et 3 sénateurs. Dans ce gouvernement Matata II, le parti compte un membre.

Au cours d’une rencontre avec ses militants et sympathisants jeudi 11 décembre à Kinshasa, Modeste Bahati a exprimé « son ras-le-bol » face à des « injustices répétitives ».

« Toute chose a une fin et notre patience a également une fin. Nous avons enregistré des frustrations », a déclaré le président de l’AFDC, visiblement remonté.

Modeste Bahati regrette le traitement qui est réservé à son parti au sein de la majorité.

L’AFDC siège au bureau politique de la majorité présidentielle avec un seul membre pendant que les autres partis politiques y siègent avec deux ou plusieurs membres, indique le parti dans un mémorandum.

Lors de la constitution du bureau de l’Assemblée nationale, ajoute le même document, le poste attribué initialement à l’AFDC a été attribué à une autre formation politique.

Le parti de Bahati regrette également ne pas disposer de membre au bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Ce parti ne comprend pas non plus que le ministère de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale soit érigé en vice-primature lors du dernier remaniement alors qu’il était un « simple » ministère quand Modeste Bahati le dirigeait.

L’AFDC ne digère pas non plus l’entrée au gouvernement des opposants au détriment de certains partis de la majorité.

« Aujourd’hui, on trouve mieux de donner des postes importants à des personnes qui ont insulté copieusement le chef de l’Etat devant tout le monde », a déploré Modeste Bahati.

Si réparation n’est pas faite, prévient l’AFDC, le parti va tirer toutes les conséquences inhérentes à ces injustices.

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