Beni: la société civile dénonce l'infiltration des ex-M23 depuis l'Ouganda

Les rebelles du M23

Une délégation des représentants de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) est arrivée lundi 15 décembre dans la ville de Beni pour évaluer la situation sécuritaire dans la zone. Après avoir rencontré les autorités locales et les responsables militaires des FARDC et de la Monusco, cette mission a eu des entretiens avec les structures de la société civile. Au cours de cette  rencontre, la société civile du territoire de Beni a dénoncé un mouvement des ex-rebelles du M23 réfugiés en Ouganda vers le territoire congolais.

La société civile du territoire de Beni se dit «exaspérée par les massacres des populations» dans cette zone. Tout en demandant la neutralisation des rebelles ougandais des ADF accusés des massacres des civils dans ce territoire, le président de cette société civile, Teddy Kataliko,  a dénoncé un mouvement des ex-rebelles M23 refugiés en Ouganda vers le territoire congolais:

« Il y a un mouvement des troupes, des bruits de bottes qui ne cessent de traverser la frontière entre le district de Bundibugio et la chefferie de Watalinga, mais aussi entre le district de Kasese et le secteur de Rwenzori. On parlerait beaucoup plus des ex-M23. Ils voudraient faire un assaut sur la chefferie de Watalinga. »

Après leur défaite militaire au Nord-Kivu, plusieurs combattants de cette ancienne rébellion ont trouvé refuge en Ouganda et au Rwanda.

Pour le secrétaire exécutif de la CIRGL, Alphonse Tumba Lwaba, un rapatriement de ces ex-M23 est en cours de préparation. Il a, par ailleurs, annoncé l’envoi  à Kampala d’une mission du  mécanisme conjoint  de vérification:

«Les éléments du M23, on est déjà en train d’organiser les convois pour leur retour. Ils ont déjà renoncé à l’action armée, je peux dire que ce sont des cas résiduels et ils subiront le sort des récalcitrants. Nous allons envoyer le mécanisme conjoint des vérification élargie pour procéder à la vérification.»

La société civile a également  demandé à la CIRGL et à la SADC de mettre tout en œuvre pour rétablir la paix et la sécurité à Beni.

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