Kasaï-Oriental: déserté après une fouille de la police, la vie reprend à Maatadi

Une vue aérienne de la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental (RDC). Panoramio.com/Ph. VINCENT Francois

La vie reprend son cours normal, dimanche 4 janvier, dans la localité de Maatadi, secteur de Mpemba, en territoire de Kabeya Kamwanga (Kasaï-Oriental). Depuis la veille du jour de l’an, les habitants de cette cité s’étaient réfugiés dans la brousse. Selon la société civile locale, ces personnes avaient fui une fouille systématique improvisée des éléments de la Police et de l’Agence nationale de renseignements (ANR).

La société civile de Kebaya Kamwanga indique que ce bouclage a été organisé par les policiers et les agents de renseignements venus du secteur de Kalela. Ils s’étaient associés à ceux de Maatadi pour chercher les armes de chasse.

« Le jour de réveillon de nouvel an, il y a eu quelques troubles. Il y a eu fouille des maisons au motif qu’ils cherchaient les armes de chasse. Ils ont arrêté des gens, à deux heures du matin, les ont menottés, et ne les ont libérés que l’après-midi du jour suivant. Comme c’était au moment où les agents se préparaient à fêter, ils ont pris fuite et se sont réfugiés en brousse», a affirmé le président de la société civile de Kabeya Kamwanga, Pierre Tshimbila.

Pour sa part, l’administrateur de territoire, Sylvain Kankolongo, dit ne pas être au courant de cette situation.

« Non, non. J’ai été saisi, hier de passage, avant même que je n’y arrive. La situation était déjà calme, d’ailleurs. La veille de Bonne année, il y avait des gens qui tiraient en l’air, sans être autorisés par les services compétents. C’était cela le problème. Mais ils s’étaient déjà excusés et la situation est calme », a-t-il déclaré.

L’administrateur du territoire de Kabeya Kamwanga était à Tshintshanku, environ 45 Kilomètres de Keena Nkuna, chef-lieu du territoire, lors du déroulement de ces fouilles.

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