Ituri: les activités tournent au ralenti après le meurtre de 15 personnes à Aru

Carte du district de l’Ituri en Province Orientale.

Les activités tournent au ralenti, ce lundi 2 février, à Aru-centre, dans le district de l’Ituri (Province Orientale), après l’assassinat, le week-end dernier, de 15 personnes qui célébraient la victoire des Léopards de la RDC sur les Diables rouges du Congo à la Can 2015.

Des sources locales indiquent que c’est après 22 heures (heure locale) qu’un commando armé a surgi au Dancing club Bandal d’Aru, situé dans l’enceinte de l’Hôtel Digital, tuant ainsi 14 personnes et blessant grièvement environ 20 autres.
Parmi ces personnes tuées, il y a trois femmes, deux éléments FARDC, un officier de la Police ainsi qu’un fonctionnaire de la Monusco de nationalité indienne.
La dame atteinte grièvement par balle à l’œil a succombé, dimanche dernier dans la soirée, dans un hôpital de la place à Aru-centre. Son corps ainsi que celui de la tenancière du club où s’est produit le drame, sont déjà rapatriés en Ouganda, leur pays d’origine.
Si les écoles et les marchés ont ouvert leurs portes ce matin à Aru-centre, des boutiques et magasins sont restés fermés. Aucun mot d’ordre dans ce sens n’a cependant été donné par la section locale de la Fédération des entreprises du Congo (Fec).

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Certains commerçants déclarent être encore gagnés par la peur pour leur sécurité surtout qu’aucun assassin n’est encore appréhendé.

Sur place, l’Auditeur supérieur de la Province Orientale près la cour militaire de Kisangani, a déjà ouvert une enquête.
Cependant, la Société civile locale rejette la thèse selon laquelle des assaillants seraient venus de l’Ouganda où ils seraient retournés après ce crime.
Une position partagée par de nombreux notables de la contrée qui indiquent que des suspects avaient été interceptés quelques heures plus tôt dans un cimetière local avant de commettre leurs forfaits. Ceux qui les ont vus, prétendent avoir partagé l’information avec certains services spécialisés de la place.
Une délégation de la Monusco en provenance de Bunia est arrivée à Aru dimanche matin pour se rendre compte de circonstances qui ont conduit à ce drame.